Le développement des véhicules électriques ouvre pour Michelin «des perspectives», tant pour les pneumatiques que dans le domaine des roues motorisées, a jugé mercredi Patrick Oliva, directeur de la prospective et du développement durable de Michelin.

Le véhicule électrique nécessitera des «pneumatiques très légers avec une très faible résistance au roulement et des performances bien adaptées au moteur électrique qui a un couple très fort au démarrage», a-t-il indiqué à des journalistes en marge du salon de Francfort.

«C'est une première perspective tout à fait positive pour aller vers des pneumatiques de bonne technicité», un «domaine de prédilection» pour Michelin, a-t-il estimé.

Mais le véhicule électrique ouvre aussi une «deuxième perspective» pour «les roues motorisées», objets de recherche et développement pour Michelin.

Les roues motorisées consistent à «positionner dans les roues des moteurs ayant une puissance suffisante pour assurer la motricité requise par un véhicule électrique», libérant la place du moteur dans le véhicule.

Cette technologie a notamment été retenue par le constructeur PSA Peugeot Citroën pour la BB1, un prototype de petite voiture électrique à 4 places pour 2m50 de longueur, dévoilé à Francfort.

Parallèlement, Michelin contribue à d'autres projets de véhicules électriques avec la roue motorisée.

Des prototypes ont été réalisés avec Heuliez et Venturi. Un essai est en cours en partenariat avec Renault, co-financé par l'Ademe, sur un véhicule hybride avec une propulsion classique à l'avant et des roues motorisées à l'arrière.

«Nous sommes dans la phase où l'on équipe des concepts de véhicules», a expliqué Pierre Varenne, directeur de Michelin Recherche et Technique.

Michelin est prêt à «travailler avec l'ensemble des constructeurs automobiles», a-t-il ajouté.

S'agissant d'une éventuelle production de roues motorisées si la demande était là, M. Varenne a indiqué que «dans ce domaine, Michelin n'ira pas seul, mais s'associera avec un certain nombre d'industriels».