Le constructeur automobile japonais Toyota Motor va réduire de 10% ses capacités de production mondiales, ce qui correspond à un million de véhicules par an, afin de s'adapter à la récente dégringolade du marché, a affirmé mercredi le quotidien économique Nikkei.

Interrogée, une porte-parole de Toyota a confirmé que le groupe allait suspendre une ligne de production d'une capacité de 220 000 véhicules par an dans son usine de Takaoka d'ici 2011. Mais elle a assuré qu'aucune autre mesure concernant d'autres sites n'avait été décidée pour le moment.

Selon le Nikkei, Toyota va également fermer sa filiale américaine New United Motor Manufacturing (Nummi) qu'elle détenait auparavant conjointement avec General Motors (GM). Ce dernier, en faillite, a annoncé son retrait fin juin.

La liquidation de Nummi, basé en Californie, marquerait la première fermeture d'usine jamais décidée par Toyota en 72 ans d'histoire.

Toujours d'après le Nikkei, Toyota compte également suspendre des lignes de production dans des usines au Royaume-Uni et au Japon, sans toutefois les démanteler afin de pouvoir les redémarrer rapidement au cas où le marché mondial se rétablirait de façon significative. Tout le personnel des lignes suspendues sera redéployé vers d'autres unités, selon le journal.

La télévision publique japonaise NHK a affirmé pour sa part que la réduction de capacité prévue équivaut à 700 000 véhicules par an.

Frappé par l'effondrement du marché américain, Toyota, devenu premier constructeur automobile mondial en 2008, a enregistré de lourdes pertes, les toutes premières de son histoire, lors de l'exercice 2008-2009 clos fin mars. Il prévoit de rester dans le rouge en 2009-2010, même si son déficit devrait finalement s'avérer moins grave que prévu initialement.

Nommé en janvier, le nouveau PDG du groupe, Akio Toyoda, petit-fils du fondateur de l'entreprise, a promis de remettre en question la stratégie d'expansion tous azimuts mise en oeuvre par Toyota au cours des dernières années, et de mener une politique de réduction drastique des coûts.