Les ouvriers du groupe automobile de luxe Porsche vont se battre plutôt que d'accepter le rachat de leur compagnie par le géant Volkswagen, selon le chef du comité d'entreprise Porsche cité dimanche par l'hebdomadaire Welt am Sonntag.

Volkswagen «ne peut pas acheter l'âme des ouvriers de Porsche», et «on ne peut pas construire une Porsche avec des morceaux de Polo», a notamment lancé Uwe H-ck qui craint qu'une reprise de son entreprise par VW ne mette en danger l'avenir des 11 000 employés de Porsche.

«Les ouvriers de Porsche ont réalisé des performances extraordinaires au cours des 14 dernières années, et ils vont maintenant lutter de façon extraordinaire pour leur autonomie», a ajouté M. H-ck.

Le comité d'entreprise et le syndicat IG Metall ont prévu d'occuper les usines Porsche de Zuffenhausen et de Weissach et de déclencher la grève en cas de reprise par Volkswagen, ajoute par ailleurs le journal.

Porsche est aujourd'hui en grande difficulté, peinant à supporter un endettement de 9 milliards d'euros lié au rachat de 51% de son compatriote Volkswagen, numéro un européen de l'automobile.

Et c'est au final Volkswagen qui pourrait très prochainement racheter Porsche au prix de huit milliards d'euros, affirme l'édition à paraître lundi du magazine Spiegel.

Porsche a convoqué un conseil de surveillance extraordinaire pour jeudi.

Selon des sources proches du conseil, il s'agira de discuter à la fois d'une offre déposée par le Qatar portant sur une entrée au capital de Porsche et sur le rachat d'options sur actions Volkswagen détenues par Porsche, ainsi que d'examiner l'offre de rachat de Volkswagen.