Le constructeur américain Chrysler et le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) en sont venus à une entente, vendredi soir.

Le président des TCA, Ken Lewenza, affirme que l'entente permet des économies d'environ 240 millions $ par année.

Une rencontre pour la ratification de l'entente doit avoir lieu samedi dans les trois usines canadiennes de Chrysler, à Windsor, Brampton et Etobicoke.

Les deux parties avaient amorcé les négociations avec des objectifs très différents en tête.

Chrysler souhaitait réduire ses coûts de main-d'oeuvre de 19 $ l'heure, réductions que l'entreprise jugeait absolument nécessaires pour pouvoir demeurer concurrentielle.

Le syndicat avait quant à lui initialement refusé de s'éloigner de l'entente déjà conclue avec General Motors du Canada, qui avait réduit les coûts de l'entreprise de 7 $ l'heure. Le président des TCA, Ken Lewenza, avait cependant semblé changer de point de vue récemment, disant lundi qu'il ne voulait offrir aucune spéculation quant aux concessions que le syndicat était prêt à accepter.

Chrysler a maintenant jusqu'à la fin du mois pour s'entendre avec les travailleurs aux États-Unis, afin de maintenir possible une éventuelle alliance avec le constructeur automobile italien Fiat et de soumettre aux gouvernements un plan de restructuration jugé satisfaisant.

Sans un plan de restructuration jugé acceptable par les gouvernements, Chrysler devra sans doute se placer sous la protection de la loi sur les faillites ou même liquider ses actifs.