Le patron de Fiat a assuré à des syndicalistes que le groupe n'était pas intéressé actuellement par Opel et n'avait pas fait d'offre, mais qu'il pourrait «éventuellement» examiner ce dossier ultérieurement.

«Nous avons rencontré jeudi Sergio Marchionne (avec d'autres syndicalistes), il dément avoir en ce moment un intérêt pour Opel», a déclaré Giorgio Airaudo, du syndicat Fiom-CGIL.«Nous lui avons demandé si ces informations qui sortaient dans la presse étaient vraies ou fausses, il a répondu qu'il n'y avait aucune offre de Fiat sur Opel et qu'aucune lettre (d'intention) ne serait présentée mardi», a poursuivi le syndicaliste.

«Évidemment, Fiat est informé de l'intérêt du gouvernement allemand» à faire entrer de nouveaux actionnaires privés au sein du capital de la filiale de GM, «mais les dirigeants de Fiat sont concentrés sur l'opération Chrysler et (une étude du dossier) Opel, éventuellement, mais comme d'autres hypothèses, pourrait intervenir après», a dit M. Marchionne, selon M. Airaudo.

L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a affirmé jeudi que Fiat pourrait signer dès mardi une lettre d'intention sur une prise de contrôle d'Opel. Vendredi, le Financial Times , citant des sources proches d'Opel, écrit que le groupe italien a fait part de son intérêt pour Opel au gouvernement allemand.

«Nous avons demandé si Fiat avait des négociations avec Opel, il a répondu non» et que «Fiat n'avait eu aucun rapport avec les syndicats allemands, ni avec les dirigeants d'Opel», a encore dit le syndicaliste.

Jeudi, en réponse à une question sur Opel, M. Marchionne avait démenti l'information du Spiegel en déclarant qu'il n'avait «rien à annoncer» et que le groupe n'avait «pas de conversations directes» avec le constructeur allemand.

Il n'avait cependant pas exclu de regarder le dossier plus tard.