Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a reconnu que le temps pressait pour éviter un dépôt de bilan.

«Les délais sont très, très courts», a déclaré le président par intérim de son conseil d'administration Kent Kresa dans un entretien au Wall Street Journal, mis en ligne mardi sur le site du quotidien.

GM doit boucler d'ici le 1er juin, selon l'ultimatum fixé par Washington, un accord avec ses créanciers pour restructurer 28 milliards de dollars de dette et un accord avec le syndicat de l'automobile sur le financement de la couverture santé de ses retraités, pour espérer échapper à la faillite.

«Nous avons des échéances qui se rapprochent très vite, et la probabilité de pouvoir s'en sortir sans passer par un tribunal des faillites diminue», a ajouté M. Kresa.

La direction de GM reste convaincue à ce jour qu'une restructuration du groupe sans contrôle judiciaire reste la meilleure solution, a répété le responsable au quotidien.

Le plan de restructuration sur lequel planchait GM depuis le début de l'année a été retoqué par l'administration Obama fin mars, qui l'a jugé insuffisant pour redresser le groupe durablement. Le constructeur a été prié de revoir sa copie d'ici le 1er juin, faute de quoi une restructuration sous contrôle judiciaire sera inévitable.

Selon la presse, le Trésor a demandé à GM de se préparer au dépôt de bilan si créanciers obligataires et syndicats devaient rester sur leurs positions intransigeantes. Le groupe serait alors scindé en deux entités, l'une abritant les actifs sains, l'autre le reste et ayant vocation à être liquidée.

Kent Kresa a pris la fonction de président du conseil par intérim après le limogeage du PDG Rick Wagoner fin mars par le gouvernement fédéral.

Alors que Rick Wagoner s'était toujours refusé à envisager l'hypothèse d'un dépôt de bilan, le nouveau directeur général Fritz Henderson a déjà indiqué qu'il intégrait une telle éventualité dans ses plans.

GM a déjà reçu 13,4 milliards de dollars de fonds fédéraux.