Les prix des matières ont évolué dans des fourchettes de prix plutôt étroites cette semaine, le cacao encaissant des données mitigées sur le broyage de fèves tandis que le café et le sucre retombaient de leurs plus hauts de la semaine précédente.

Le cacao digère des données mitigées sur le concassage de fèves

Les cours du cacao ont évolué en dents de scie cette semaine, encaissant des chiffres décevants sur le broyage de fèves en Europe, mais encourageants en Amérique du Nord.

Selon les données publiées mardi par l'Association européenne du cacao (ECA), le volume de fèves de cacao concassées de juillet à septembre en Europe s'est établi à 327 866 tonnes, soit 1,1 % de moins qu'à la même période l'année dernière.

Le marché n'a pas bien accueilli ces données, qui sont utilisées comme baromètre de la demande, et le cacao échangé à New York a même marqué mardi un plus bas depuis quatre mois et demi (à 3022 dollars la tonne).

Les prix du cacao se sont ensuite redressés en fin de semaine, grâce à des données encourageantes en provenance d'Amérique du Nord.

Le volume de fèves concassées au troisième trimestre en Amérique du Nord a grimpé de 4,59 % sur un an, s'établissant à 138 027 tonnes, selon les chiffres diffusés jeudi par la fédération professionnelle américaine NCA.

De plus, le virus «Ebola est toujours une inquiétude pour le marché», a rappelé Jack Scoville, analyste de Price Futures Group.

Les craintes que cette épidémie ne se répande aux deux principaux pays producteurs de cacao (la Côte d'Ivoire et le Ghana) avaient fait bondir fin septembre les cours du cacao à des niveaux inconnus depuis le printemps 2011.

Le café recule légèrement

Les prix du café ont légèrement baissé cette semaine, atteignant des minimums depuis une dizaine de jours jeudi à Londres (à 2136 dollars la tonne) et vendredi à New York (à 210,40 cents la livre).

Ce petit repli intervient après une forte hausse des cours la semaine dernière -- jusqu'à des plus hauts depuis janvier 2012 à New York et depuis sept mois à Londres -- en raison d'inquiétudes sur une nouvelle sécheresse au Brésil, premier producteur mondial de café.

«Certaines prévisions annoncent des pluies en fin de semaine prochaine», a rapporté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, ce qui explique la légère baisse des cours cette semaine.

Alors que le Brésil a connu une sécheresse historique au premier trimestre de cette année, la persistance d'un temps sec depuis début septembre a exacerbé les craintes sur l'état de la récolte de l'année prochaine.

Le marché mondial du café a été équilibré au cours de la saison 2013/14 (qui s'est terminée fin septembre), mais il devrait souffrir d'un déficit en 2014/15, notamment à cause d'une moindre offre brésilienne, a prévenu cette semaine l'Organisation internationale du café (ICO).

Le sucre s'affaisse un peu

Les cours du sucre ont évolué dans une fourchette étroite de prix cette semaine en l'absence d'informations notables.

Dans un marché où les fondamentaux restent baissiers (à cause de la surabondance d'offre), les prix du sucre se sont quelque peu affaissés, marquant jeudi des plus bas depuis deux semaines à Londres (à 419,30 dollars la tonne) et à New York (à 16,28 cents la livre).

La semaine dernière, les cours du sucre avaient bondi, bénéficiant de craintes sur la production brésilienne, qui a nettement ralenti au cours de la deuxième quinzaine de septembre.

Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial de sucre.