Le Mexique, les États-Unis et la France doivent engager lundi prochain des discussions sur les moyens de limiter l'impact de la flambée des prix des matières premières agricoles dû notamment à une sécheresse inédite aux États-Unis, a annoncé un responsable mexicain.

L'objectif est «d'évoquer la situation que rencontre le marché américain et la possibilité d'une réunion plus large» des pays du G20, a annoncé mercredi soir à la presse Kenneth Smith Ramos, coordinateur des affaires internationales du ministère mexicain de l'Agriculture.

Compte-tenu de la situation, un échange a en effet été planifié entre les trois pays, a confirmé une porte-parole du ministère de l'Agriculture français.

Cette réunion entre la France, présidente du Forum de réaction rapide issu du G20, les États-Unis, qui lui succèderont le 2 octobre et le Mexique, qui préside actuellement le groupe, se réalisera lors une téléconférence.

Les trois pays doivent y analyser les «mécanismes qui pourraient favoriser une stabilisation» du marché, a précisé M. Smith.

De son côté, le représentant du ministère aux États-Unis Carlos Vazquez a estimé que les 40% de la production de maïs utilisée pour répondre à des quotas de production de bioéthanol avaient «provoqué une distorsion du marché». Ce dernier a appelé à une modification de ces quotas.

Par ailleurs, M. Smith a annoncé que les trois pays allaient également aborder la question de la mise en place de mécanismes pour acheminer de la nourriture aux pays africains en proie à la famine du fait de la pénurie agricole.

Le Forum de réaction rapide, mis en place par les pays du G20 en 2011, est destiné à apporter une réponse coordonnée en cas de forte tension sur les marchés agricoles, afin d'éviter notamment des interventions unilatérales susceptibles d'aggraver la situation.

Il réunit les responsables des administrations liées à l'agriculture des pays du G20 et huit autres pays (Espagne, Egypte, Nigeria, Thaïlande, Philippines, Pakistan, Bangladesh et Kazakhstan).

Les États-Unis, gros producteur agricole, connaissent une forte sécheresse depuis le mois de juin. Celle-ci a affecté de nombreuses récoltes, notamment la production du maïs attendue à son plus bas niveau en six ans.