(Washington) La croissance du Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a ralenti au premier trimestre, mais un peu moins qu’initialement annoncé, s’établissant à 1,3 % en rythme annualisé, selon une deuxième estimation publiée jeudi par le département du Commerce.

« L’estimation révisée reflète principalement une révision à la hausse de l’investissement privé dans les stocks », détaille le ministère dans son communiqué.

La première estimation avait fait état d’une croissance de 1,1 % en rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme.

Cela marque un fort ralentissement par rapport au quatrième trimestre, qui avait vu l’économie croître de 2,6 %.

En utilisant le même mode de calcul que d’autres économies avancées, qui comparent simplement au trimestre précédent, la croissance reste inchangée, à 0,3 %, soit moitié moins que le rythme observé au dernier trimestre 2022 (+0,6 %).

Ce ralentissement est lié aux actions menées par la banque centrale américaine (Fed) pour lutter contre la forte inflation.

Elle relève en effet ses taux directeurs depuis mars 2022, afin de rendre plus coûteux l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises, pour faire ralentir la consommation et l’investissement. Cela doit, in fine, permettre de desserrer la pression sur les prix.

« Pour l’avenir, notre scénario de base est que les effets décalés et cumulatifs de la politique restrictive maintiendront la croissance économique à un rythme inférieur à son potentiel au cours des prochains trimestres », a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE, dans une note.

« Il existe également un risque à la baisse lié à un nouveau resserrement des conditions de crédit, qui aura un impact sur les décisions d’embauche et d’investissement des entreprises et sur l’activité économique en général », a-t-elle ajouté.