(Québec) Le gouvernement du Québec fait état d’un surplus budgétaire de 496 millions au terme des quatre premiers mois de l’exercice financier 2022-2023.

Québec affichait un déficit de 214 millions lors de la période correspondante de l’exercice précédent.

Le gouvernement attribue ce résultat au 31 juillet 2022 en grande partie à une hausse de 10,8 % des revenus autonomes au début de l’année, portée notamment par la croissance des salaires et traitements, de la consommation des ménages et des profits des entreprises.

Selon le communiqué du « Rapport mensuel des opérations financières au 31 juillet 2022 », publié vendredi, les dépenses ont été en hausse, de 6,7 %, principalement en éducation et en enseignement supérieur.

Le document soutient que la croissance plus soutenue des dépenses en début d’exercice financier « se résorbera en cours d’année pour rejoindre la cible annuelle prévue de 3,4 % ».

Ce résultat provient ainsi de revenus de 46,2 milliards, de dépenses de 44,6 milliards et de versements de 1,1 milliard au Fonds des générations.

Le cabinet du ministre des Finances Eric Girard — qui a été reconduit dans ses fonctions cette semaine — rappelle que l’activité économique au Québec a montré des signes de ralentissement dans les derniers mois.

Tout de même, les résultats financiers demeurent actuellement conformes aux prévisions, affirme-t-on.

« Les risques économiques auxquels le Québec est confronté, notamment l’inflation persistante, l’augmentation des taux d’intérêt, les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et la guerre en Ukraine, pourraient toutefois affecter les finances publiques en cours d’année », déclare M. Girard dans le communiqué.

« Il importe donc de demeurer prudent quant à la gestion du cadre financier », ajoute-t-il.

C’est aussi ce que concluait au mois d’août la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, à la suite du dévoilement du document fourni par le ministre Girard sur l’état anticipé des finances publiques pour la période allant de 2022-2023 à 2024-2025, à l’approche de la campagne électorale.

Mme Leclerc indiquait que les prévisions budgétaires du ministre étaient « plausibles », tout en ajoutant que l’impact du « climat d’incertitude » économique sur la bonne santé des finances publiques du Québec demeurait « inhabituellement élevé ».

Selon les données présentées dans le « Rapport préélectoral sur l’état des finances publiques du Québec – Août 2022 », un déficit budgétaire de 1,7 milliard est prévu pour l’ensemble de l’exercice, avant utilisation de la réserve de stabilisation.

Ce déficit inclut une provision pour « risques économiques et autres mesures de soutien et de relance » de 2 milliards.