(New York) Des fonds du gestionnaire d’actifs américain BlackRock ont enregistré des pertes de quelque 17 milliards de dollars liés à des investissements en Russie, selon un calcul effectué sur la base de données fournies par le groupe.

Les pertes ne représentent que 0,17 % des actifs sous gestion chez BlackRock, premier acteur mondial en la matière avec 10 010 milliards de dollars confiés par des investisseurs et épargnants.

En un mois, a indiqué une porte-parole de la société financière, la proportion des actifs russes dans le portefeuille total de BlackRock est en effet passée de 0,18 % à 0,01 % sous l’effet d’une perte de valeur, notamment les actions.

Ces pertes sont celles de clients de BlackRock et non de la société elle-même.

La Bourse de Moscou est fermée depuis le 25 février, soit le lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

« Pourquoi la Bourse de Moscou est-elle fermée ? », a lancé vendredi le président américain Joe Biden à des élus démocrates à Philadelphie. « Parce que dès l’instant où elle rouvrira, elle sera dissoute. Elle va imploser. »

Les actifs russes gérés par BlackRock sont principalement investis via des fonds indexés, c’est-à-dire qui suivent la performance d’un indice et non d’une valeur individuelle, ce qui permet de limiter les risques.

« BlackRock va continuer à consulter les régulateurs, les responsables d’indices et d’autres opérateurs pour permettre à nos clients de sortir de leurs positions en titres russes quand les conditions de marché le permettront », a indiqué la porte-parole.

La cotation des sociétés russes enregistrées à Wall Street demeure également suspendue, ce qui pourrait valoir à plusieurs d’entre elles de faire défaut sur leur dette.