(Washington) Le déficit commercial des États-Unis a continué de se creuser en janvier et ce, plus que prévu, sous l’effet d’exportations en baisse et d’une demande domestique soutenue.

Le déficit des biens et services avec le reste du monde s’est élevé à 89,7 milliards de dollars, soit une hausse de 9,4 % par rapport au mois de décembre.

Les importations sont en augmentation de 1,2 %, à 314,1 milliards de dollars tandis que les exportations ont diminué de 1,7 % à 224,4 milliards.

Un consensus d’analystes tablait sur un déficit de 87,5 milliards de dollars.

Au cours du premier mois de l’année, les Américains ont importé davantage de produits alimentaires, de voitures et de pièces détachées automobiles, de matériels industriels, de biens d’équipement ainsi que du pétrole brut et du gaz naturel.

En revanche, les exportations de biens ont diminué notamment celles des biens de consommation, de préparations pharmaceutiques.

Les exportations de services ont également reculé dans le secteur du voyage, des services aux entreprises ou encore des services financiers.

Par zone géographique et pour les seuls échanges de biens, le déficit s’est creusé avec le Canada (+62,8 % à 6,82 milliards de dollars), avec le Mexique (+13,57 % à 12,47 milliards), mais s’est réduit avec la Chine (-2,46 % à 33,29 milliards).

« D’après nos projections, les exportations augmenteront plus rapidement que les importations cette année alors que la demande intérieure va se modérer, en particulier au deuxième semestre de l’année », a commenté Mahir Rasheed, économiste chez Oxford dans une note.

Il note cependant que la récente appréciation du dollar en pleine guerre en Ukraine pourrait freiner la demande d’exportation tandis que les importations deviendront « relativement moins chères ».  

Parallèlement, les importations pourraient être freinées si la consommation américaine ralentit plus que prévu du fait de l’inflation.