(Washington) Le secteur privé aux États-Unis a créé davantage d’emplois qu’escompté en février, reflétant la poursuite de la reprise de l’activité américaine alors que la vague Omicron s’éloigne, selon l’enquête mensuelle de la société de services aux entreprises ADP publiée mercredi.

En février, 475 000 nouveaux emplois ont été créés par le secteur privé, alors que les analystes s’attendaient à 350 000 postes, selon l’estimation médiane de Briefing.com.

L’enquête ADP a en outre fortement révisé en hausse son chiffre de janvier à 509 000, une correction qui fait suite à une première estimation de -301 000.

« L’embauche reste robuste, mais plafonnée par le manque de main-d’œuvre après la pandémie », a indiqué Nela Richardson, économiste en chef pour l’enquête d’ADP dans un communiqué.

Elle souligne que les grandes entreprises de plus de 1000 salariés, qui ont largement dominé les créations d’emplois, ont su « offrir des salaires et avantages sociaux plus élevés et ont affiché le chiffre le plus solide depuis la reprise », a souligné l’économiste.

Les petites entreprises en revanche ont perdu du terrain, « suivant difficilement le rythme des salaires alors que le bassin de travailleurs qualifiés est limité ».

Le ministère américain du Travail publiera vendredi les chiffres officiels du marché de l’emploi pour février.

Les analystes tablent sur 400 000 créations nettes d’emplois et un taux de chômage en léger retrait à 3,9 %, contre 4 % le mois d’avant.

En janvier le marché de travail américain avait surpris par sa vitalité malgré l’impact du variant Omicron. Quelque 467 000 nouveaux emplois avaient été créés, bien plus que prévu.

Selon l’enquête ADP, en février, l’embauche a été la plus forte dans le secteur des loisirs et de l’hôtellerie, qui comprend les bars et restaurants, particulièrement affectés par la pandémie (170 000 postes créés).

Comme d’habitude, le secteur des services dans son ensemble est le plus créateur d’emplois avec 417 000 embauches contre 57 000 pour le secteur de la production de biens.

« La croissance nette de la masse salariale privée s’est renforcée en février, les effets d’Omicron qui avaient entraîné de l’absentéisme s’étant dissipés le mois dernier », a commenté Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.

Elle signale « une dynamique positive, même si l’offre de main-d’œuvre reste restreinte pour les entreprises ».