(Washington) L’antenne de Boston de la banque centrale américaine a annoncé mercredi avoir nommé Susan Collins, vice-présidente de l’Université du Michigan, à la tête de l’institution.

Elle prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet, en remplacement d’Eric Rosengren qui a démissionné le 30 septembre sur fond de polémique autour de son activité boursière.

Mme Collins, qui a eu une longue carrière dans la recherche et le milieu universitaire, deviendra la première femme noire à occuper le poste de présidente de l’une des douze branches régionales de la Réserve fédérale (Fed).

Une fois qu’elle aura pris ses fonctions, elle deviendra immédiatement membre votante du comité de politique monétaire qui fixe le niveau des taux d’intérêt de la Fed.

Susan Collins arrive dans un contexte d’inflation galopante et alors que tous les yeux sont rivés sur la politique monétaire de la Fed.

« Tout au long de ma carrière, j’ai été motivée par la manière de tirer profit de la recherche, de l’éducation et du service public pour améliorer les vies », a déclaré Susan Collins dans un communiqué.

« J’ai hâte de contribuer au double mandat de la Fed […] parvenir à la stabilité des prix et au plein emploi ».

Titulaire d’un doctorat du Massachusetts Institute of Technology, Mme Collins est également diplômée de l’Université de Harvard.

Christina Paxson, présidente du conseil d’administration de la Fed de Boston, a estimé que Mme Collins était « exceptionnellement qualifiée » pour le poste.

« Elle est profondément engagée à servir le public […] et à faire progresser la stabilité économique, les opportunités et la prospérité pour la région et la nation grâce au travail de la banque centrale », a-t-elle réagi.

La banque centrale américaine a souvent été critiquée pour le manque de diversité au sein de sa direction, en particulier au niveau des banques régionales.

Le président Joe Biden a ainsi récemment nommé Lisa Cook, de la Michigan State University, pour pourvoir un poste vacant au conseil d’administration de la Fed.

Si celle-ci était confirmée par le Sénat, elle serait la première femme afro-américaine à occuper ce poste.  

Il a également nommé Philip Jefferson, du Davidson College, qui pourrait devenir le quatrième homme noir de la puissante institution.