(Washington) Baptisé « plan de sauvetage américain », le plan de relance économique de Joe Biden, soumis mardi à un examen final devant la Chambre des représentants, comprend des aides totalisant 1900 milliards de dollars.  

Voici les mesures phares de ce troisième programme de dépenses majeures des États-Unis pour lutter contre les effets de la pandémie.  

Chèques généreux aux familles, mais plafond abaissé

Premier plan de relance sous l’ère Biden, il doit apporter une aide immédiate aux Américains.

Les personnes gagnant moins de 75 000 dollars par an et les couples mariés dont les revenus ne dépassent pas 150 000 dollars annuels recevront ainsi prochainement des chèques de 1400 dollars par personne. Le projet de loi prévoit également 1400 dollars par personne à charge.

Dans la version amendée, les paiements diminuent progressivement avant de disparaître pour les particuliers dont les revenus atteignent 80 000 dollars et 160 000 dollars pour les couples mariés, des plafonds de revenus revus en baisse.

D’après la presse américaine, ce sont environ 400 milliards de dollars qui seront distribués à des millions d’Américains.

Ces chèques viendront compléter ceux de 600 dollars envoyés dans le cadre du plan de 900 milliards de dollars adopté fin décembre.

Montant inchangé pour les allocations chômage

Le projet de loi adopté par le Sénat prolonge jusqu’au 6 septembre le versement d’allocations chômage additionnelles de 300 dollars par semaine, qui devait expirer le 14 mars.  

Les démocrates avaient proposé un montant de 400 dollars par semaine jusqu’au 29 août, proposition qui a donc été abandonnée.

Crédit d’impôt pour garde d’enfants

L’administration Biden cible les familles les plus modestes en leur accordant des crédits d’impôt substantiels.

Le crédit d’impôt pour enfants s’élève actuellement jusqu’à 2000 dollars par enfant de moins de 17 ans.

Le projet de loi prévoit 3600 dollars pour les enfants jusqu’à 5 ans et jusqu’à 3000 dollars pour les enfants de 6 à 17 ans.

Les crédits d’impôt seront disponibles pour tous les Américains avec enfants, quel que soit leur revenu.

Vaccins, tests, traçage

Quelque 15 milliards de dollars sont consacrés à la vaccination, 50 milliards pour les tests et le traçage ainsi que 10 milliards pour la production de vaccins.

L’administration Biden martèle que sans vaccination généralisée, l’économie ne se remettra pas pleinement de la crise dans laquelle la pandémie l’a plongée.

Joe Biden a fixé pour objectif d’administrer 100 millions de doses au cours des 100 premiers jours de son mandat.

Crèches, écoles, collèges, lycées et universités

Les écoles, de la maternelle au lycée, vont bénéficier d’une enveloppe de 126 milliards de dollars, et 39 milliards seront consacrés aux crèches.

De nombreux établissements sont restés fermés pendant un an faute de pouvoir mettre en place les protocoles sanitaires (ventilation par exemple) pour accueillir les élèves.

Le plan inclut aussi 40 milliards pour les universités.

États et collectivités locales

L’enveloppe prévoit quelque 350 milliards en faveur des États, des collectivités locales ainsi qu’aux tribus et territoires. C’était la grosse pomme de discorde avec les républicains qui estiment que cette aide est du « gaspillage ».

Les États avaient été particulièrement affectés de 2008 à 2010 pendant la crise financière.  

Cependant, les craintes que la pandémie de COVID-19 soit également dévastatrice ne semblent pas se matérialiser puisque la fédération des employés du budget de l’État a calculé que les revenus ont diminué de seulement 1,6 % au cours de l’exercice 2020 par rapport à l’année précédente.  

Parmi les États interrogés au cours de l’exercice 2021, 18 ont même vu leurs revenus dépasser leurs prévisions malgré la crise, contre 14 qui ont enregistré des revenus inférieurs à leurs prévisions et six qui ont atteint leurs projections.

Petites entreprises

Le secteur de la restauration, l’un des secteurs les plus affectés par les mesures de restrictions pour contenir la pandémie, va bénéficier d’une enveloppe de 25 milliards de dollars.

La proposition d’inclure dans la loi l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars contre 7,25 dollars actuellement a été abandonnée.