(Ottawa) Les ventes de fruits et de légumes ont reculé de 0,8 % au Canada en 2020 par rapport à l’année précédente pour se chiffrer à 2,5 milliards, alors que la superficie récoltée a baissé de 1,4 % pour atteindre 180 815 hectares.

Statistique Canada signale que les producteurs canadiens de fruits et de légumes ont dû composer avec des pénuries de main-d’œuvre en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, de même qu’avec les défis habituels liés aux conditions météorologiques.

Les ventes de légumes se sont accrues de 2,5 % pour atteindre 1,3 milliard l’an dernier, grâce surtout à la hausse des prix à la ferme. Les augmentations des ventes ont été plus élevées pour les choux, de 9,6 %, pour le maïs sucré, de 7,4 %, et pour les tomates, de 6,4 %.

Cependant, la culture de l’asperge, l’un des premiers légumes récoltés au printemps, a été très touchée par les pénuries de main-d’œuvre liées aux restrictions de voyage en vigueur en mars et en avril. La production a diminué de 24,3 %.

Selon l’Indice des prix à la consommation, les prix annuels des légumes frais ont augmenté à un rythme de 3 % en 2020 comparativement à 12,7 % en 2019.

Pour ce qui est des fruits, les ventes ont reculé de 4,3 % pour s’établir à 1,2 milliard, principalement en raison des reculs de 18,9 % pour les cerises douces, de 13,1 % pour les raisins et de 10 % pour les bleuets. Mais la production de bleuets sauvages au Québec a augmenté de 10,7 % à 34,4 millions de kilogrammes, ce qui a représenté la moitié de la récolte nationale.

Pendant ce temps, les ventes de canneberges ont augmenté de 16,1 %, surtout grâce à une reprise des ventes en Colombie-Britannique, où la valeur à la ferme avait diminué de 40,1 % en 2019.

La production de fraises a dégringolé en un an de 11,4 % et les ventes de fraises de 2,3 % malgré la popularité des activités d’autocueillette pendant la pandémie de COVID-19.

Statistique Canada a observé que le gel printanier et les mauvaises conditions météorologiques estivales ont entraîné une baisse de la production de fruits. Par la suite, un automne chaud et sec a aidé les producteurs de pommes, mais a nui aux producteurs de légumes racines et de légumes de conservation, particulièrement au Québec, où les agriculteurs ont déclaré des problèmes de suffocation racinaire liés aux sols secs et chauds.