(Washington) La confiance des consommateurs américains s’est renforcée fin septembre, dépassant légèrement les attentes des analystes, selon la deuxième estimation de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.

L’indice s’établit à 72,8 points, contre 71 points pour la précédente estimation et 70,3 pour août. Les analystes s’attendaient à ce que le moral des ménages reste au niveau de 71 points.

« La confiance des consommateurs a légèrement augmenté fin septembre, mais on se situe toujours dans la persistance d’un affaiblissement de l’optimisme, déclenché initialement par le variant Delta de la COVID-19 et soutenu par la persistance de l’inflation », souligne Richard Curtin, l’économiste responsable de l’enquête très suivie par les marchés.

Point positif, alors que la consommation est la locomotive de l’économie américaine, « les consommateurs ne considèrent pas que les conditions économiques sont propices à l’établissement d’une psychologie inflationniste », ajoute l’économiste. « Au lieu de cela, les consommateurs favorisent le report [des achats] car ils considèrent toujours l’évolution des prix comme une hausse transitoire ».

Mais même si elle est provisoire, l’inflation a déjà fait baisser le pouvoir d’achat des ménages, souligne l’enquête notant que seulement 18 % d’entre eux prévoient des gains de revenus supérieurs au taux d’inflation attendu.

L’inflation aux États-Unis s’est accélérée en août à 4,3 % sur un an, mais elle est restée stable comparée au mois précédent (+0,4 %), selon l’indice PCE publié vendredi.

Les revenus des ménages ont augmenté de 0,2 %, soit un net ralentissement par rapport à la hausse de 1,1 % enregistrée le mois précédent. Leurs dépenses ont progressé de 0,8 % quasi conformes aux attentes des analystes.

L’enquête de l’Université du Michigan note également que l’attitude attentiste des consommateurs américains, qui retardent leurs achats, risque d’être renforcée par les incertitudes concernant les politiques fédérales et les querelles partisanes au Congrès.  

Un bras de fer à Washington sur le financement des immenses programmes économiques de l’administration Biden fait peser la menace d’un défaut de paiement des États-Unis si le plafond de la dette n’est pas relevé.