(Paris) De la canette de bière à l’avion de ligne, l’aluminium, dont le prix bat des records sur les marchés mondiaux, a permis l’essor de l’industrie traditionnelle, mais s’installe aussi comme l’un des métaux de référence de la transition énergétique, via l’électrification.

Au deuxième rang des métaux les plus exploités sur Terre après l’acier, selon l’organisme Aluminium Europe qui fédère cette industrie dans l’Union européenne, l’aluminium est plus léger que ce dernier, présente une bonne résistance à la corrosion et aux déformations et est complètement recyclable.  

Largement utilisé depuis la fin du XIXe siècle dans l’industrie navale et ferroviaire, il est devenu le métal de référence pour l’aéronautique en allégeant le poids des avions, même s’il est actuellement concurrencé par la fibre de carbone.

Dans la construction, ses propriétés ont permis d’innover constamment, pour des profilés de façades vitrées, portails amovibles, structures de balcons ou rambardes, sous forme d’alliages.

Dans la vie quotidienne, il est omniprésent dans les cuisines (barquettes alimentaires, briques et canettes de boisson, capsules de café, couvercles de bocaux…) ainsi que dans les aérosols et les produits pharmaceutiques.

Sa densité est de 2,7 grammes par centimètre cube, soit environ un tiers de celle de l’acier (7-8 g/ cm3) ou du cuivre (8,96 g/ cm3).  

Meilleur conducteur électrique que le cuivre, l’aluminium devient peu à peu une référence pour l’équipement des lignes à haute tension, des bobines de transformateurs ou des câbles souterrains et sous-marins.  

Comme il est également plus léger et solide que les matériaux traditionnels, l’aluminium pourrait s’imposer comme le nouveau standard dans l’industrie électrique, voire électronique. La transition énergétique promet de l’utiliser toujours plus massivement dans les technologies à bas carbone, comme le l’emballage des batteries ou les piles à combustible alimentées à l’hydrogène, souligne le centre de recherche IFP Énergies nouvelles.

Selon l’US Geological Survey de 2021, les réserves mondiales de bauxite, le minerai qui sert à produire l’aluminium, se situent principalement dans des zones tropicales et subtropicales : la Guinée (24,9 %), l’Australie (17,2 %), le Vietnam (12,5 %) le Brésil (9,1 %) et la Jamaïque (6,7 %). Selon la même source, la Chine n’a que 3,4 % des réserves mondiales et la Russie 1,7 %.