(Ottawa) L’inflation annuelle au Canada a atteint 3,1 % en juin, a indiqué mercredi Statistique Canada.

La lecture de l’indice des prix à la consommation était en baisse par rapport à celle de 3,6 % enregistrée en mai, qui avait marqué la plus forte augmentation annuelle des prix en une décennie.

Selon Statistique Canada, une partie de la hausse des prix de juin était attribuable à la comparaison avec les très faibles prix du même mois l’an dernier.

Les prix de l’essence, par exemple, ont enregistré une hausse annuelle de 32,0 % en juin, contre 43,4 % en mai, puisque ces prix s’étaient partiellement redressés en juin 2020, après avoir plongé au début de la pandémie.

L’agence fédérale a précisé qu’en excluant les prix de l’essence, l’inflation annuelle aurait été de 2,2 %.

La valeur de l’inflation d’ensemble a également augmenté à une cadence plus lente en juin, par rapport à mai, en raison d’un ralentissement de la croissance des prix des biens, y compris ceux des vêtements pour femmes, a précisé Statistique Canada.

L’agence de statistique a mis à jour, la semaine dernière, le panier de biens utilisé pour calculer l’indice des prix à la consommation, afin de mieux refléter les habitudes de dépenses liées à la pandémie.

Ce changement n’a pas eu d’effet significatif sur la lecture de l’inflation d’ensemble pour le mois de juin, a-t-elle précisé.

Les économistes s’attendaient à ce que l’inflation annuelle reste supérieure à 3,0 % en juin, conformément aux avertissements de la Banque du Canada au sujet des lectures plus élevées tout au long de l’été, alors que l’économie rouvre et que les prix sont comparés aux creux enregistrés un an plus tôt.

La moyenne des trois mesures de l’inflation de base, qui sont considérées comme de meilleurs indicateurs des pressions sous-jacentes sur les prix et sont étroitement suivies par la Banque du Canada, était de 2,23 % en juin, comme elle l’était en mai.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a indiqué que la banque centrale prévoyait de surveiller de près l’évolution des prix au cours des prochains mois et utiliserait les outils à sa disposition pour maîtriser l’inflation si des problèmes temporaires semblaient se transformer en problème permanent.

Les prix du bœuf ont chuté de 11,1 % en juin, comparativement au même mois l’an dernier, alors que les prix avaient fortement grimpé sous l’effet d’une offre réduite découlant de la fermeture d’usines en raison d’éclosions de COVID-19.

La baisse d’une année à l’autre était la plus importante depuis janvier 1982.

D’un autre côté, les prix du poulet ont augmenté de 10,6 % d’une année à l’autre, enregistrant leur bond le plus important depuis septembre 2004 en raison de la comparaison avec les prix plus bas observés un an plus tôt.