(Ottawa) La Banque du Canada nomme Carolyn Rogers comme première sous-gouverneure.

Elle entrera en fonction le 15 décembre, pour un mandat de sept ans, soit une semaine après la dernière annonce prévue de l’année concernant le taux directeur de la banque centrale.

Mme Rogers est une ancienne surintendante auxiliaire au Bureau du surintendant des institutions financières.

Elle a passé les deux dernières années à titre de secrétaire générale d’un organisme réglementaire international supervisé par des banques centrales à travers le monde, connu sous le nom de Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.

Elle succède à Carolyn Wilkins en tant que seconde haute responsable en importance de la banque centrale. Mme Wilkins a quitté son poste le 9 décembre 2020.

Dans plusieurs de ses discours au Bureau du surintendant des institutions financières et, plus récemment, à la Banque des règlements internationaux, Mme Rogers a souligné que les organismes de réglementation devaient être de bons arbitres.

Lors d’un discours prononcé en mai, Mme Rogers a fait remarquer que les organismes de réglementation doivent s’adapter à leur époque, notamment en cessant de se concentrer sur les règles et les normes établies. Selon elle, ces organismes devraient être plus décidés à agir sans disposer d’une information parfaite.

« La dernière décennie a été difficile, peut-on lire dans le texte du discours de Mme Rogers du 25 mai. Cependant, la décennie à venir risque d’être encore plus difficile, d’autant plus que les outils déployés au cours de la dernière décennie ne seront probablement pas les mêmes que ceux qui seront nécessaires dans les prochaines années. »

La banque centrale était à la recherche d’un premier sous-gouverneur depuis que Mme Wilkins a annoncé qu’elle quittait la Banque du Canada avant la fin de son mandat de sept ans.

Dans un communiqué, le gouverneur Tiff Macklem a souligné que l’expérience de Mme Rogers à l’échelle nationale et internationale apportera une perspective diversifiée à la Banque du Canada. Il a aussi parlé d’une « dirigeante solide, dotée d’un grand esprit stratégique ».

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré dans un communiqué que la vaste expérience de Mme Rogers devrait aider le pays à gérer la fin de la pandémie et à bâtir une solide relance économique.