(Ottawa) Le déficit commercial de marchandises du Canada s'est rétréci à 2,4 milliards en août, a indiqué mardi Statistique Canada, alors que les importations et les exportations ont légèrement diminué après avoir progressé de plus de 10 % en juin et en juillet.

« La reprise du commerce s'est interrompue en août, avec une légère entaille à ce qui ressemblait à un rebond en forme de V », a souligné Benjamin Reitzes, directeur des taux canadiens et stratège macroéconomique chez BMO Marchés des capitaux.

« Comme pour la plupart des autres points de données économiques, il faut s'attendre à un rebond plus lent à partir de maintenant, après la forte amélioration initiale par rapport aux creux du confinement pour la COVID. »

Cette balance commerciale se comparait à un déficit de 2,5 milliards pour le mois de juillet, a précisé l'agence fédérale.

Les économistes s'attendaient à un déficit de 2 milliards pour le mois d'août, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les importations totales ont cédé 1,2 % en août, à 47,4 milliards, essentiellement en raison d'une baisse des importations d'aéronefs et d'autres matériel et pièces de transport.

Les importations de produits en métal et de produits minéraux non métalliques ont également baissé de 5,7 %, tandis que les importations de machines, de matériel et de pièces industriels ont chuté de 4,4 % après avoir augmenté pendant trois mois consécutifs.

De leur côté, les exportations ont retraité de 1,0 % à 44,9 milliards, notamment en raison d'une diminution de 6,8 % des livraisons de véhicules automobiles et de leurs pièces.

Statistique Canada a indiqué que la baisse des véhicules automobiles et de leurs pièces en août était survenue après une hausse inhabituelle pour le secteur en juillet, en raison d'une augmentation de la production et aussi sous l'effet de plus courts arrêts temporaires saisonniers. L'agence a ajouté que les exportations de voitures automobiles et de camions légers étaient plus élevées qu'en février.

« En faisant abstraction du bruit mensuel, le communiqué (de Statistique Canada) est conforme à notre point de vue voulant que l'activité ralentisse au fur et à mesure que l'économie entre dans la phase de récupération », a écrit l'économiste Omar Abdelrahman, de la Banque TD, dans un rapport.

« Le renversement des gains à l'exportation témoigne du contexte encore très incertain entourant les exportations et les investissements des entreprises. »

Exprimées en volume, les importations ont reculé de 0,5 % en août, tandis que les volumes d'exportation ont diminué de 1,4 %.

Par rapport à février, avant que la pandémie ne paralyse l'économie, les importations ont reculé de 5,1 % et les exportations, de 7,0 %.