(Londres) Du bœuf britannique doit être exporté mercredi vers les États-Unis, pour la première fois depuis l’interdiction imposée après la crise de la vache folle il y a plus de 20 ans, a annoncé le gouvernement britannique.

L’autorisation d’exporter du bœuf britannique vers les États-Unis a été accordée en mars dernier et les premières exportations partiront mercredi du groupe agroalimentaire Foyle Food Group, en Irlande du Nord, à destination de Philadelphie, précise un communiqué du gouvernement.

Selon le gouvernement britannique, les exportations de bœuf pourraient représenter au total une valeur de 66 millions de livres sterling (72 millions d’euros) au cours des cinq prochaines années.

La ministre chargée du Commerce international, Liz Truss, a estimé que cette reprise « pourrait être juste la face visible de l’iceberg » au moment où le Royaume-Uni ambitionne de conclure un accord commercial post-Brexit avec les États-Unis avant la fin de l’année.

« L’accord de libre-échange que nous négocions avec les États-Unis apportera une foule de possibilités d’exportation pour l’agriculture britannique. Nous cherchons à parvenir à un accord ambitieux et aux normes élevées qui profite aux agriculteurs et aux consommateurs », a déclaré Liz Truss dans un communiqué.

Ces négociations risquent toutefois de buter sur le volet alimentaire, certains craignant que le Royaume-Uni se trouve en contrepartie contraint d’importer des produits, comme le poulet lavé au chlore ou le bœuf aux hormones.

Au-delà des États-Unis, avec qui les échanges commerciaux du Royaume-Uni représentent autour de 250 milliards d’euros par an, Londres peine à conclure d’autres accords commerciaux notamment avec l’Union européenne.

Le premier accord commercial « majeur » réalisé par Londres depuis le Brexit a été conclu avec le Japon en septembre. Il doit augmenter les échanges commerciaux avec le Japon d’environ 15,2 milliards de livres.