Redonner vie au centre-ville, identifier les secteurs économiques qui traînent de la patte et ceux qui ont profité d’un rebond, trouver les solutions « pour que Montréal retrouve son erre d’aller » : ce sont quelques-unes des ambitions du chantier lancé ce mardi matin par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), baptisé Relançons MTL.

L’initiative est financée en majeure partie par le gouvernement fédéral, à hauteur de 750 000 $, avec une contribution de 425 000 $ de Québec et la participation d’une vingtaine de partenaires.

Les montants semblent minimes comparés aux centaines de milliards qui ont été investis dans la relance de l’économie depuis la mi-mars, ont fait remarquer les journalistes lors de la conférence de presse tenue au Palais des congrès. « La force des montants, c’est ce qu’on fait avec, a répondu Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM. Dans ce cas-ci, l’idée est de s’organiser avec le plus d’intelligence possible pour prendre les meilleures décisions et en même temps, de créer un momentum, un élan. L’objectif, c’est d’attiser une forme d’énergie collective pour qu’on réenclenche le momentum qu’on avait. »

14 secteurs scrutés

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a rappelé que des sommes importantes avaient été annoncées ces derniers mois pour venir en aide aux entrepreneurs et commerçants de Montréal, à commencer par une première phase de relance dans laquelle la Ville a investi 22 millions. « On est la ville au Canada qui a été la plus proactive. Il faut de l’argent, mais il faut aussi savoir où le mettre. »

En analysant la situation dans 14 secteurs identifiés, de l’aérospatiale au tourisme en passant par le manufacturier et le commerce de détail, en organisant neuf forums, cinq causeries qui culmineront avec un évènement de clôture en novembre, « on ne livre pas la relance, on livre de l’intelligence pour réussir la relance », a précisé M. Leblanc.

Pour la ministre fédérale du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, Relançons MTL est « une étincelle qui est nécessaire », qui permettra rapidement d’« identifier ce qui aurait pu être mieux et ce qui a été bien fait ».

Après la première vague de la COVID-19, Montréal a connu une reprise vigoureuse, qui a permis de réduire les pertes d’emploi à 5,7 % entre février et juillet 2020. La métropole québécoise se classe deuxième à ce chapitre en Amérique du Nord, tout juste derrière Phoenix et loin devant Toronto, Boston et New York. Cette relance, a-t-on rappelé, n’est pas uniforme et pourrait être menacée par une deuxième vague.

« C’est une période qui est cruciale, a déclaré Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et la Solidarité sociale du Québec. Il faut être en action pour s’assurer que la relance soit durable, efficace et inclusive. »