(Ottawa) Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 4,5 % en mai, alors que les entreprises ont commencé à rouvrir après l’assouplissement des restrictions imposées en mars et avril pour lutter contre la pandémie de COVID-19, a indiqué vendredi Statistique Canada.

Les économistes s’attendaient en moyenne à une augmentation de 3,5 % du produit intérieur brut pour le mois, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

L’agence indique que des rebonds en mai ont été observés dans plusieurs industries avec l’assouplissement des restrictions relatives à la COVID-19, y compris celle du commerce de détail, qui a enregistré une hausse de 16,4 %, ce qui représente sa plus forte augmentation mensuelle depuis le début de la collecte de ces données, en 1961.

Les ventes de véhicules automobiles sont les principales responsables de la croissance du secteur du détail. En les excluant, sa croissance aurait été de 11,4 %, a précisé Statistique Canada.

Les renseignements provisoires de l’agence indiquent par ailleurs que le PIB réel a augmenté d’environ 5 % en juin.

Malgré les deux mois de croissance après deux mois de lectures négatives, l’estimation préliminaire de Statistique Canada indique que la production économique s’est contractée de 12 % au deuxième trimestre.

Les données de juin et du deuxième trimestre seront finalisées à la fin du mois prochain.

L’économiste Royce Mendes, de la Banque CIBC, a indiqué dans une note qu’une baisse de 12 % au deuxième trimestre serait la plus forte baisse jamais enregistrée, même si un tel plongeon était attendu.

Dans ses plus récentes perspectives économiques, la Banque du Canada avançait que le deuxième trimestre de 2020 serait pire que le premier, prévoyant une baisse trimestrielle de 14,6 % pour le PIB.

Dans l’ensemble, la banque centrale indiquait s’attendre à une contraction économique de 7,8 % cette année, avertissant qu’après un redressement immédiat avec l’assouplissement des restrictions, la reprise serait longue et cahoteuse, et que certaines entreprises et certains emplois ne survivraient pas à la récession.

Selon Statistique Canada, l’activité économique est restée inférieure de 15 % à son niveau d’avant la pandémie, malgré les gains enregistrés en mai.