(Toronto) Un nouveau sondage réalisé parle regroupement Restaurants Canada révèle qu’un grand nombre d’entreprises de services alimentaires ne survivront pas aux répercussions de la crise de la COVID-19, à moins que des solutions à long terme soient mises en place.

L’enquête dont les résultats sont dévoilés jeudi indique que 75 % des répondants sont très ou extrêmement préoccupés par leur niveau d’endettement actuel.

Si les conditions ne s’améliorent pas d’ici trois mois, un restaurant indépendant sur deux ne croit pas pouvoir survivre. De plus, la plupart des entreprises à unités multiples devront fermer au moins un de leurs établissements.

Au moins les trois quarts des répondants ont cité le loyer comme étant la principale source d’endettement de leur entreprise.

Restaurants Canada espère donc la mise en place immédiate d’un moratoire sur les évictions et les fermetures forcées pour les locataires commerciaux. Le regroupement est aussi en quête d’une aide au loyer selon un pourcentage correspondant à la baisse des recettes.

Restaurants Canada remarque que les entreprises continueront à avoir besoin de soutien durant la période de reprise des dépenses des consommateurs après la crise de la COVID-19.

Au début du mois d’avril, Restaurants Canada a affirmé que la crise de la COVID-19 avait provoqué 800 000 pertes d’emploi dans ce secteur commercial, que depuis le 1er mars, 10 % des restaurants du pays avaient fermé leurs portes de façon définitive et que 80 % des propriétaires de restaurants avaient dû mettre du personnel à pied.

Restaurants Canada affirme que l’industrie de la restauration représente 4 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Si la crise persiste, le regroupement prévoyait un recul de ses ventes de près de 20 milliards au second trimestre de 2020.

Le sondage dévoilé jeudi a été réalisé entre les 15 et 21 avril après que Restaurants Canada ait reçu les réponses de 914 exploitants de services alimentaires de toutes les régions du Canada.