(Washington) Les dirigeants des pays du G7 se sont engagés jeudi, lors d’une réunion en visioconférence, à travailler ensemble à la réouverture de leurs économies paralysées par la pandémie de coronavirus, a annoncé la Maison-Blanche.

Ils « ont chargé leurs ministres de travailler ensemble pour préparer toutes les économies du G7 à rouvrir en sécurité et sur des bases qui permettront » à leurs pays « de retrouver une croissance économique avec des systèmes de santé plus résilients et des chaînes d’approvisionnement dignes de confiance », indique un communiqué de l’exécutif américain,  

Les États-Unis exercent actuellement la présidence du groupe des pays les plus industrialisés, qui compte également Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada et Japon.

Les dirigeants se sont « accordés à rester déterminés à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une réponse mondiale ferme et coordonnée à cette crise sanitaire et à la catastrophe humanitaire et économique qui lui est associée, et pour favoriser une relance forte et durable », ajoute le communiqué américain.

Dans un communiqué séparé, l’Union européenne a souligné la nécessité de « construire le monde post-COVID-19 en coopération étroite avec les organisations internationales existantes et en plaçant le multilatéralisme au cœur de l’action ».

« La transition verte et la transformation numérique constitueront des éléments importants de la feuille de route de l’UE vers le redressement », ajoute le communiqué des deux responsables de l’UE ayant participé à la réunion, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les dirigeants du G7 se sont entretenus ce jeudi dans le cadre d’une visioconférence organisée par la présidence américaine sur la pandémie de COVID-19.

« Mauvaise gestion »

Le communiqué de la Maison-Blanche affirme que, soutenant les critiques du président américain Donald Trump envers l’OMS, « les dirigeants ont reconnu que les pays du G7 contribuaient à chaque année à hauteur de plus d’un milliard de dollars » à cet organe de l’ONU.

« Une grande partie de la conversation a porté sur le manque de transparence et la mauvaise gestion systématique de la pandémie par l’OMS », précise le texte américain.  

Mais la chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir, par la voix de son porte-parole Steffen Seibert, qu’elle n’était pas d’accord.

« La chancelière a souligné que la pandémie ne pouvait être surmontée que par une réponse internationale forte et coordonnée », a-t-il indiqué. « Dans ce contexte, elle a exprimé son plein soutien à l’OMS ».

Et Emmanuel Macron a « exprimé son soutien à l’Organisation mondiale de la santé et souligné le rôle central que celle-ci doit jouer », indique un communiqué de la présidence française.

Les dirigeants de l’UE ont appelé tous les partenaires du G7 à « faire preuve de solidarité avec les pays et les communautés les plus vulnérables, notamment en Afrique ».

Dans ce contexte, l’UE a annoncé la tenue le 4 mai d’une conférence virtuelle de donateurs pour « renforcer la préparation au niveau mondial et assurer un financement adéquat afin de développer et de déployer un vaccin contre le coronavirus ».

Les pays du G20 ont décidé mercredi de suspendre pour un an le remboursement de la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à la pandémie de COVID-19.