(New York) Les prix du pétrole ont reculé mercredi, minés par la hausse plus importante que prévu des stocks de pétrole brut américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 60,61 dollars à Londres, perdant 1,6 % ou 98 cents  par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril américain de WTI pour le même échéance a abandonné 0,9 % ou 48 cents, à 55,06 dollars.

Les stocks de pétrole brut sont repartis à la hausse la semaine dernière aux États-Unis après un recul surprise la semaine précédente, selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) publié mercredi.

Lors de la semaine achevée le 25 octobre, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 5,7 millions de barils pour s’établir à 438,9 millions, là où les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient une hausse plus modeste de 500 000 barils.

« Les cours du pétrole ont opéré un mouvement brusque vers le bas à la suite de l’annonce, » a constaté David Madden, de CMC Markets.

Les prix du pétrole ont également été affectés par l’annulation par le Chili du sommet du forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en novembre, en raison du mouvement d’un mouvement de contestation.

Des informations de presse avaient laissé entendre que la Chine et les États-Unis auraient pu signer un accord commercial partiel à cette occasion.  

« Les anticipations d’un accord ont grandement diminué. Le marché reste préoccupé par le ralentissement de l’économie mondiale qui pèse sur la demande », souligne Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Les cours de l’or noir n’ont en revanche pas été affectés outre mesure par les fluctuations du dollar suite à l’annonce par la Réserve fédérale américaine de la nouvelle baisse de ses taux d’intérêt afin de soutenir la croissance américaine.

Le billet vert, qui s’était apprécié dans un premier temps, a cédé du terrain après des commentaires du président de la Fed Jerome Powell indiquant que son institution n’envisageait pas de relever les taux prochainement.

Un dollar plus faible a tendance à faire monter les prix du baril de pétrole, libellés dans la devise américaine, en les rendant plus attractifs pour les investisseurs munis d’autres devises. Cela n’a toutefois pas été le cas mercredi.