Le président Donald Trump a signé deux décrets pour compliquer la tâche des États qui souhaitent saborder les projets d'oléoducs et autres projets énergétiques lorsqu'ils ont des inquiétudes concernant leur impact environnemental.

De passage au Texas, mercredi, le président a souligné que « trop souvent », des projets d'infrastructure énergétique étaient ralentis par « des groupes d'intérêts, la bureaucratie excessive et des activistes radicaux ».

L'administration Trump a insisté pour dire qu'elle ne tentait pas de retirer des pouvoirs aux États ; elle dit chercher à s'assurer qu'ils respectent l'esprit de la Clean Water Act, la loi sur l'assainissement de l'eau

En vertu de l'article 401 de cette loi, les entreprises doivent obtenir une certification des États concernés avant d'aller de l'avant avec un projet énergétique.

L'État de Washington a ainsi bloqué la construction d'un terminal de charbon. Les autorités réglementaires de New York ont arrêté un gazoduc après avoir déterminé qu'il ne respectait pas les normes en matière de protection des cours d'eau, des zones humides et des autres ressources hydriques.

Il y a moins d'une semaine, près d'une douzaine de groupes d'affaires ont dit au dirigeant de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), Andrew Wheeler, que l'évaluation environnementale et le processus de certification étaient devenus « des cibles pour les militants environnementaux et les États qui s'opposent à la production et l'utilisation de combustibles fossiles ».

L'un des décrets de M. Trump appelle l'EPA à consulter les États, les communautés autochtones et les agences concernés, et à publier des directives actualisées que les États devront suivre pour se conformer à l'esprit de la loi.

En outre, le décret invite département des Transports à proposer une règle permettant le transport de gaz naturel liquéfié dans des wagons-citernes autorisés.

Le deuxième décret signé par le président vise à simplifier le processus entourant les infrastructures énergétiques transfrontalières.

Actuellement, le secrétaire d'État est habilité à délivrer des permis pour des infrastructures transfrontalières telles que des pipelines. Le décret devait préciser que le président décidera de délivrer ou non de tels permis.

Cette décision fait suite à la décision prise le mois dernier par M. Trump de délivrer un nouveau permis présidentiel pour le projet d'oléoduc Keystone XL, bloqué depuis longtemps - deux ans après sa première approbation et plus de dix ans après sa proposition.