(Washington) Le sénateur républicain Chuck Grassley presse les élus démocrates et républicains à régler leurs différends cette semaine afin que la ratification au Congrès du nouveau traité de libre-échange nord-américain, liant États-Unis, Canada et Mexique, puisse intervenir d’ici la fin de l’année.

L’AEUMC (accord États-Unis, Mexique, Canada), une refonte de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) vieux de 25 ans, a été signé par les trois pays il y a plus d’un an. Mais son entrée en vigueur est toujours suspendue au feu vert des démocrates, qui ont la majorité à la Chambre des représentants.

«Si un accord n’est pas trouvé à la fin de cette semaine, je ne vois pas comment l’AEUMC peut être ratifié cette année», a déclaré M. Grassley, qui préside le comité des finances du Sénat.

«J’exhorte les démocrates à agir rapidement et à être raisonnables afin que le peuple américain sache enfin où on en est», a-t-il ajouté, relevant que «cela fait maintenant plus d’un an que les dirigeants du Canada, du Mexique et des États-Unis ont signé l’accord».

Cet accord commercial doit «contribuer à la création de centaines de milliers nouveaux emplois, à la hausse des salaires des travailleurs américains», a-t-il rappelé, notant cependant que la fin de la session législative approchait à grands pas.  

«La fenêtre d’opportunité est très étroite», a commenté le sénateur républicain. «Il est donc temps pour la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates d’agir de façon à ce que nous puissions passer à l’action au Sénat», a-t-il également déclaré.

Mercredi dernier, les représentants des États-Unis, du Mexique et du Canada s’étaient retrouvés à Washington pour tenter de lever les derniers obstacles à une adoption par les démocrates américains du nouvel accord.

Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates à la Chambre, négocie actuellement avec l’administration Trump les modifications du texte portant sur le droit du travail, mais aussi des questions d’environnement et de mécanisme de règlement des différends.

Les demandes concernent essentiellement le Mexique, les syndicats américains craignant la concurrence déloyale.

Le président Trump avait dénoncé l’ALENA, précisément parce qu’il avait abouti à la délocalisation au Mexique de nombreux emplois américains notamment du secteur automobile où la main-d’œuvre est moins chère.