(New York) Les prix du pétrole ont fini la semaine en baisse vendredi dans un marché inquiet d’un surplus de l’offre avec notamment une possible accalmie des tensions américano-iraniennes.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est établi à 60,22 dollars à Londres, en baisse de 0,3 % (ou 16 cents) par rapport à la clôture de jeudi.

À New York, le baril américain de WTI pour livraison en octobre a terminé à 54,85 dollars, 0,4 % de moins (ou 24 cents) que la veille.

Sur l’ensemble de la semaine, le Brent a lâché 2,1 % et le WTI 3 %.

« Les craintes d’une offre excédentaire ont gagné du terrain sur fond d’incertitude persistante quant aux relations commerciales sino-américaines, au Brexit et aux sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien », a noté Robbie Fraser de Schneider Electric.

« Ce dernier point a été au centre des attentions cette semaine après le départ inattendu du conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton (mardi, NDLR), connu pour être un faucon, notamment au sujet du Venezuela et de l’Iran », a ajouté l’expert.

Au lendemain du départ de M. Bolton, l’agence Bloomberg a indiqué que le président américain Donald Trump songeait à alléger les sanctions sur l’Iran.

Les cours de l’or noir ont par ailleurs été lestés par l’absence de réductions supplémentaires de la production de pétrole, à l’issue d’une réunion jeudi à Abou Dabi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Les membres de l’OPEP ont toutefois indiqué respecter les baisses auxquelles ils se sont déjà engagés pour soutenir le marché.

Par ailleurs, « l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié jeudi son rapport mensuel sur le pétrole, ce qui n’a pas non plus aidé » les cours, selon Warren Patterson, analyste pour ING.

« Bien que l’agence n’ait pas changé ses prévisions de croissance de la demande pour 2019 et 2020, elle a en revanche souligné le surplus d’offre qui se profile à l’horizon », a-t-il continué.

En effet, les efforts de restriction de l’OPEP sont en partie mis à mal par la production abondante en provenance des États-Unis.  

« Le défi de la gestion du marché reste considérable et ce sera encore le cas pour une bonne partie de l’année 2020 », relève l’AIE.