Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a annoncé mardi étudier plusieurs scénarios pour l'avenir de sa division de médicaments sans ordonnance, dont sa vente pure et simple.

Ces médicaments, qui comprennent notamment l'anti-inflammatoire Advil, ont généré un chiffre d'affaires de 3,4 milliards de dollars l'an dernier, soit 6,4% des revenus totaux de Pfizer.

Outre la vente, le numéro 2 mondial de la pharmacie n'exclut pas de donner son indépendance à cette division, voire de mettre en place une transaction à plusieurs tiroirs comme un échange d'actifs avec un autre groupe pharmaceutique.

La décision finale sera prise en 2018, indique Pfizer, assurant qu'il ne fera plus de commentaire sur cet examen stratégique en cours pour lequel il est conseillé par la banque Morgan Stanley et les maisons Centerview Partners et Guggenheim Securities.

«Même s'il y a une forte connexion entre les médicaments sans ordonnance et des pans de nos activités, ils restent distincts de nos activités prioritaires de sorte que leur valeur potentielle serait mieux réalisée en dehors de l'entreprise», explique le PDG, Ian Read, cité dans le communiqué.

Pfizer s'est recentré ces deux dernières années sur l'oncologie et l'immunologie (médicaments innovants) aux fortes marges et a renforcé les traitements dont les brevets ont ou vont expirer (médicaments dits matures).

Les médicaments sans ordonnance de Pfizer sont vendus dans plus de 90 pays à travers le monde. Environ dix d'entre eux ont réalisé un chiffre d'affaires annuel chacun de plus de 100 millions de dollars en 2016, affirme Pfizer.

Outre Advil, les marques connues sont Centrum et Caltrate pour les compléments alimentaires, le Robitussin contre la toux ou encore le baume pour les lèvres ChapStick.

À Wall Street, le titre prenait 0,97% à 36,49 dollars vers 12H30 GMT dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.