Malgré une baisse des profits nets d'environ 6,5 % l'an dernier, la rémunération totale des cinq plus hauts dirigeants du Groupe Jean Coutu est demeurée stable, s'établissant à un peu plus de 6 millions de dollars.

Le président et chef de la direction de la chaîne de pharmacies, François Coutu, a vu son salaire global - qui combine notamment le salaire de base, les primes ainsi que les contributions aux régimes de retraite - s'établir à 2,18 millions pour l'exercice terminé le 4 mars, ce qui constitue une baisse de 5,4 % sur un an.

Ce recul s'explique essentiellement par une révision à la baisse de son régime de retraite, alors que sa rémunération de base est passée de 962 982 $ à 1 million de dollars.

Les informations sur ces émoluments figurent dans la circulaire de sollicitation envoyée aux actionnaires de Jean Coutu en vue de l'assemblée annuelle du 11 juillet, qui se déroulera au siège social de l'entreprise, à Varennes, en banlieue sud de Montréal.

Outre M. Coutu, le premier vice-président aux achats ainsi qu'au marketing, Alain Lafortune, est le seul à avoir vu sa rémunération totale fléchir au cours du dernier exercice.

Son salaire global a totalisé 876 614 $, en recul de 7861 $. Encore une fois, cela s'explique par une diminution de la valeur de son régime de retraite.

Au cours du dernier exercice, Jean Coutu a affiché un résultat net de 199,5 millions, ou 1,08 $ par action, comparativement à 213,7 millions, ou 1,14 $ par action, l'année précédente.

L'entreprise avait expliqué ce recul par une diminution de la contribution de sa filiale de médicaments génériques Pro Doc ainsi que par des dépenses entourant le déménagement de son siège social et de son centre de distribution à Varennes.

Son chiffre d'affaires avait toutefois affiché une progression de 4,56 % pour s'établir à 2,98 milliards de dollars, notamment parce que l'exercice comportait une semaine supplémentaire.

La dernière année a également été marquée par l'incertitude pour Jean Coutu en raison de changements réglementaires mis de l'avant par le gouvernement Couillard.

Après s'être entendu avec les pharmaciens propriétaires, le groupe Jean Coutu espère que Québec pourra faire de même avec les fabricants de médicaments.

Dans le but de réduire le prix de certains médicaments génériques, le gouvernement Couillard a déployé une loi lui permettant de lancer des appels d'offres. Les fabricants de médicaments comme Pro Doc craignent une érosion de leurs profits si d'autres distributeurs sont en mesure de décrocher des contrats exclusifs d'approvisionnement.