Le Canada a affirmé jeudi qu'il était prêt à rencontrer les États-Unis pour discuter des révisions de leur pacte commercial avec le Mexique que le président américain Donald Trump a qualifié de mauvais accord et a promis de renégocier et d'envoyer à la casse.

«Le premier ministre Trudeau a déclaré dès le début que nous serions heureux de nous asseoir à la table» (des négociations) avec les États-Unis, a déclaré à la presse le ministre canadien du Commerce, Francois-Philippe Champagne, à Riga, la capitale de la Lettonie.

Il a ajouté que l'accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) qui date de 23 ans, a déjà été amendé par le passé, tout en précisant que «le commerce électronique n'existait même pas lors de sa dernière modification et qu'il existe un certain nombre de choses que nous pouvons examiner».

«Mais pour être clair : il n'y a eu aucune notification officielle concernant le lancement d'un processus de renégociation de l'ALÉNA», a-t-il souligné.

Tout au long de sa campagne électorale et depuis son élection en novembre, M. Trump a exprimé sa détermination à placer «l'Amérique d'abord» et de déchirer l'ALÉNA en arguant que c'était une mauvaise affaire qui a mené à des pertes d'emplois dans l'industrie de transformation au profit du Mexique.

La renégociation de l'ALÉNA ne sera pas simple et M. Trudeau fervent partisan du libre-échange a souligné l'importance du pacte pour l'économie de son pays et a mis en garde contre le protectionnisme.

Les liens économiques entre les États-Unis et le Canada, qui partagent la plus longue frontière commune du monde, sont profonds et les trois quarts des exportations du Canada vont vers les États-Unis tandis que le Canada est la première destination des exportations d'une trentaine d'États américains.

M. Champagne s'exprimait en Lettonie, un État balte qui est devenu le premier membre de l'Union européenne à ratifier le nouvel Accord économique et commercial global (AEGC) entre le Canada et l'Union européenne.

Il a affirmé ses espoirs que l'«AEGC devienne un point de référence dans le monde (...) C'est l'accord commercial le plus ouvert jamais négocié par l'Union européenne ou le Canada».

«Dans une ère de protectionnisme croissant et de rhétorique anti-commerce au niveau mondial il fixe un nouvel étalon or pour un commerce plus ouvert qui va fonctionner pour tout le monde», a-t-il déclaré aux journalistes en présence du ministre des Affaires étrangères de Lettonie Edgars Rinkevics.