Les taux d'intérêt sont faibles et ils le resteront encore longtemps. Il faudra s'ajuster en conséquence. Tel est l'avertissement lancé ce midi par le gouverneur de la Banque du Canada Stephen Poloz devant l'Association des économistes québécois.

Les personnes âgées devront s'attendre à des rentes moins nourries par l'inflation. Les plus jeunes devront consacrer une part plus importante de leurs revenus en vue de leur retraite, ou travailler plus longtemps.

Quant aux entreprises, elles doivent s'attendre à des rendements plus faibles sur leurs investissements.

«Les taux critiques de rentabilité des nouveaux investissements ne semblent pas s'être ajustés à la réalité actuelle», juge M. Poloz.

Le taux critique est celui du rendement minimal qu'exige une entreprise pour investir.

Selon le gouverneur, un rendement de 4% sera plutôt bon en fin de compte dans le contexte actuel.

Il faut pour cela dissiper quelques incertitudes, ce qui devrait être fait dans un avenir prévisible.

M. Poloz plaide pour la conclusion de nouveaux accords de libre-échange, même s'ils ne hausseront la croissance que de quelques dixièmes de point de pourcentage. Quand le taux de croissance potentiel est d'environ 1,5% pour quelques années, chaque dixième de plus compte.