Oracle, le groupe informatique américain spécialisé dans les logiciels et services à destination des entreprises, a annoncé jeudi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes face aux effets de changes et des impôts plus élevés qu'attendu, ce qui faisait reculer son titre en Bourse.

Lors de la période couvrant les mois de juin à août, premier trimestre de son exercice décalé 2016/2017, le bénéfice net a augmenté de 4,9% à 1,83 milliard de dollars US (2,4 milliards CAN) pour un chiffre d'affaires de 8,6 milliards US (11,3 milliards CAN) (+1,8%), selon un communiqué.

Toutefois, le bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 55 cents, soit 3 cents de moins que ce qui était attendu en moyenne par les analystes. Les attentes pour le chiffre d'affaires étaient de 8,7 milliards de dollars US (11,5 milliards US) en moyenne.

Le groupe a souligné l'effet défavorable des effets de changes, estimant qu'ils avaient rogné à hauteur de 1% l'ensemble de son chiffre d'affaires et d'un cent son bénéfice par action.

Ces effets «ont été plus marqués que prévu, en grande partie parce que le vote inattendu pour le Brexit est intervenu» après les précédentes estimations du groupe, a expliqué Safra Catz, directrice générale du groupe, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

La victoire des partisans britanniques d'une sortie de l'Union européenne (UE), fin juin, a fait chuter la livre sterling, pénalisant les ventes locales du groupe, une fois rapatriées au dollar.

Mme Catz a également noté l'impact négatif d'un taux d'imposition «supérieur à ce qui était projeté» pour les activités du groupe aux États-Unis lors du trimestre écoulé.

Ce dernier élément conduisait largement le groupe à ne tabler que sur un bénéfice par action compris entre 62 et 69 cents pour le trimestre en cours - à changes constants -, ce qui décevait manifestement les investisseurs.

À Wall Street, le titre Oracle reculait de 3,21% à 39,55 dollars US vendredi vers 20 h dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Le groupe a préféré mettre en avant la performance de sa division informatique dématérialisée (nuage) dont les revenus ont augmenté de 59% sur un an à 969 millions de dollars US (1,3 milliards CAN).

Oracle ambitionne de devenir le premier groupe informatique à réaliser plus de 10 milliards de ventes dans les secteurs du Saas («Software as a Service», ou logiciels à la demande) et du PaaS (Platform as a Service) qui utilise le nuage pour permettre à ses utilisateurs de développer et d'utiliser leurs systèmes informatiques.

Dans cette optique, le groupe a racheté fin juillet l'éditeur Netsuite, un des pionniers de l'informatique dématérialisée, pour 9,3 milliards de dollars US (12,2 milliards CAN).