Le Conference Board du Canada révise à la baisse, à 1,4%, ses prévisions de croissance pour le Canada en 2016, malgré un début d'année robuste.

Le groupe précise que la croissance du Canada a avancé à un rythme solide de 2,4% au premier trimestre, grâce aux dépenses robustes des ménages, à une hausse des exportations et à une croissance de la construction résidentielle.

Cet élan a toutefois été freiné par la contraction du produit intérieur brut, en février et mars, suivie des incendies de Fort McMurray, en Alberta en mai et juin, qui ont forcé plusieurs sociétés d'exploitation des sables bitumineux à interrompre leur production.

Le Conference Board estime que cette interruption temporaire a fait chuter la production de pétrole de 57 millions de barils cette année, causant des pertes de revenus de 3,5 milliards de dollars pour les entreprises pétrolières et gazières.

Selon le rapport, les investissements des entreprises, qui continuent à se replier, demeurent le maillon faible de l'économie canadienne, et les entreprises non énergétiques n'ont pas pris le relais.

Le Conference Board juge également que l'incertitude économique mondiale assombrit aussi les perspectives de croissance du Canada.

Les prévisions du groupe reflètent celles d'un rapport publié plus tôt cette semaine par le Fonds monétaire international, qui a également revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, la situant à 1,4%.