Les Québécois ont accès aujourd'hui à une nouvelle offre en matière de télécommunications. VMedia, une entreprise ontarienne, leur promet des forfaits de télévision, d'accès à l'internet et de téléphonie à des prix nettement inférieurs à ceux des principaux fournisseurs.

« En faisant des sondages, on voit bien qu'il y a beaucoup d'insatisfaction envers les grands fournisseurs », constate le Montréalais d'origine George Burger, cofondateur de VMedia. Malgré son nom, l'entreprise n'a rien à voir avec le Groupe V Média, propriétaire entre autres de la chaîne V et de MusiquePlus.

« C'est une occasion pour nous, poursuit-il. Notre mission est d'être l'ami des consommateurs. Nous avons une mentalité de développeurs de logiciels. Pour nous, il n'y a pas de différence, que vous souhaitiez regarder Netflix ou TVA. »

Fait particulier, les bouquets de chaînes assemblés par VMedia pour son offre télévisuelle sont concentrés sur la langue. Au Québec, les trois principaux forfaits ne comprennent pratiquement que des chaînes francophones. Les chaînes anglophones peuvent néanmoins y être ajoutées sans problème, à la carte.

« Il faut reconnaître que Montréal, c'est deux marchés et que ça n'a pas de sens d'offrir des forfaits mixtes », estime M. Burger.

Les prix offerts par VMedia sont de prime abord intéressants. Une comparaison sommaire faite par La Presse avec les offres de Vidéotron et Bell pour une connexion internet à 10 ou 15 mégabits par seconde et un forfait télévisuel de base révélait un avantage de 15 $ à 20 $ par mois au profit du nouveau venu, avant de tenir compte d'une série de frais accessoires ou de rabais promotionnels.

Le forfait télévisuel de base de VMedia se distingue aussi en incluant les cinq principales chaînes américaines (ABC, CBS, Fox, NBC et PBS), ce que ne font pas les forfaits d'entrée de Bell et Vidéotron.

« POURSUIVEZ-MOI »

VMedia se démarque aussi en offrant une solution unique au Canada, baptisée « Vcloud ». Grâce à celle-ci, les clients du fournisseur peuvent automatiquement enregistrer, sur les serveurs de l'entreprise, la totalité de la programmation des sept derniers jours des chaînes admissibles.

Ces chaînes sont essentiellement celles qui sont offertes gratuitement par ondes hertziennes, comme Radio-Canada, TVA ou V. Des chaînes spécialisées anglophones ont aussi accepté de se joindre au service. Vmedia dit chercher des partenaires francophones, surtout du côté des diffuseurs indépendants, « plus ouverts aux nouveautés ».

Aux États-Unis, un service comparable, Aereo, a dû déclarer faillite au terme de nombreux recours légaux intentés par les chaînes ciblées. Lui-même avocat de formation, M. Burger semble sûr que la réglementation canadienne permette ce service.

« Écrivez-le, j'aimerais bien recevoir une poursuite, va-t-il jusqu'à lancer. Pour la publicité... »

Né d'une initiative de Wind, qui s'en est départi depuis, Vmedia pourrait bientôt lancer une première campagne de financement dont les produits seraient consacrés à la mise en marché, a fait savoir M. Burger.