SNC-Lavalin a décidé de sous-traiter la majorité de ses activités liées aux technologies de l'information (TI) chez Groupe CGI en octroyant au géant informatique québécois un contrat de 12 ans évalué à 500 millions $.

La firme d'ingénierie - qui conservera la responsabilité de sa stratégie informatique - enverra 400 postes répartis dans 25 pays chez Groupe CGI. Aucun licenciement n'est prévu, assure-t-on de part et d'autre.

«Les employés que nous accueillons seront affectés aux mandats de SNC-Lavalin ou d'autres contrats, a expliqué le vice-président aux communications et affaires publiques de CGI, Sébastien Barangé. Notre empreinte mondiale nous permet de répartir ces employés sur différents contrats.»

Au Canada, environ 250 employés, dont 196 au Québec, passeront dans le giron du géant informatique québécois.

Chez Groupe CGI, ces travailleurs conserveront les mêmes conditions de travail, notamment au chapitre des salaires, ancienneté et avantages sociaux, qu'ils avaient chez SNC-Lavalin (TSX:SNC).

«Ceux qui restent chez nous travailleront par exemple sur des dossiers de cybersécurité, la gestion de serveurs ainsi que le développement d'applications essentielles à l'entreprise», a précisé une porte-parole de la firme d'ingénierie, Élaine Arsenault.

Les employés concernés par cette entente ont déjà commencé à être rencontrés. Les transferts chez Groupe CGI se feront en vertu des règles des pays dans lesquels ces travailleurs se trouvent.

SNC-Lavalin estime que la sous-traitance de ces activités devrait lui permettre de réduire d'environ 20 % sa facture annuelle - dont le montant n'a pas été dévoilé - liée aux TI.

Son président et chef de la direction, Neil Bruce, a affirmé que les économies générées par cette sous-traitance seront réinvesties au sein de la société. Pour le moment, la firme n'a pas l'intention de conclure d'autres ententes similaires, a indiqué Mme Arsenault.

L'effectif de SNC-Lavalin a considérablement diminué au cours des dernières années, passant de plus de 40 000 employés à moins de 37 000.

Vers la fin de l'an dernier, la firme d'ingénierie avait licencié quelque 950 travailleurs, dont 250 au Québec, qui ont fait les frais des récentes mesures de réduction des coûts de la société.

Mardi, SNC-Lavalin s'est dite prête à négocier au Québec pour rembourser des sommes d'argent obtenues depuis 20 ans par l'entremise de contrats publics grâce à des manoeuvres frauduleuses.

Dans le cadre du Programme de remboursement volontaire (PRV), la société soumettra des propositions aux municipalités de Montréal, Laval, Québec, Lévis ainsi que Saint-Cyprien, dans la région du Bas-Saint-Laurent, mais pas au gouvernement du Québec.