Les jeunes entrepreneurs québécois qui souhaitent étendre leurs activités à l'étranger pourront très bientôt bénéficier d'une nouvelle plateforme mise sur pied par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) pour rassembler la «diaspora» des entrepreneurs québécois à l'étranger.

Selon le PDG du RJCCQ, Christian Bélair, l'organisme a déjà ciblé environ 75 jeunes entrepreneurs ou professionnels québécois installés un peu partout en Europe, en Asie, au Proche-Orient ou en Amérique du Sud - bref, «dans tous les pays avec lesquels nous avons des relations commerciales».

Ces 75 Québécois feront l'objet, à compter du mois d'octobre, de portraits publiés régulièrement sur une plateforme qui sera bientôt mise en ligne par le RJCCQ sous le nom d'AR20.

L'idée d'officialiser en quelque sorte la diaspora québécoise provient notamment de l'existence à l'intérieur même du RJCCQ de huit chambres «culturelles», dont l'Association des jeunes professionnels chinois ou la jeune chambre de commerce libanaise.

Mais surtout, c'est un constat fait lors de missions à l'étranger organisées par le RJCCQ qui a suscité l'étincelle.

«Chaque année, les meilleures rencontres que nous avons lors de ces missions sont avec des Québécois installés là-bas, parce qu'ils peuvent nous expliquer les différences culturelles entre le pays en question et le Québec, désigner des clients ou des concurrents potentiels pour nos entrepreneurs ou encore les faire bénéficier de leur réseau.»

C'est un peu le genre d'interaction qu'espère susciter l'organisme avec sa nouvelle plateforme.

Un exemple au Brésil

C'est aussi ce que s'attend à partager Louis-Martin Losier, président et cofondateur de l'entreprise brésilienne Geovoxel, spécialisée dans la détection des mouvements de sol dans les grands chantiers.

Geovexel est née en 2011, dans la foulée de l'écrasement d'un tunnel de métro en construction à São Paulo et de glissements de terrain meurtriers à Rio. M. Losier, qui avait suivi sa femme, Brésilienne rencontrée à l'Université Laval, et étudiait au doctorat en géotechnique, a flairé la bonne affaire. L'expérience n'a pas été simple, mais elle pourra être mise à profit.

«Il y a énormément de bureaucratie au Brésil. Il nous a fallu presque un an juste pour obtenir un numéro d'entreprise. Ce n'est vraiment pas aussi facile qu'au Québec ou au Canada.»

De son côté, il espère que sa participation lui permettra de trouver des partenaires potentiels. Son entreprise étudie aussi la possibilité de s'établir à l'étranger, notamment au Québec.