Le magazine américain Newsweek va être racheté par le groupe de médias en ligne IBT Media, a annoncé ce dernier, samedi dans un communiqué.

L'opération, dont les modalités financières ne sont pas divulguées, doit être bouclée «dans les prochains jours».

IBT Media va acquérir la marque Newsweek ainsi que les activités de publication en ligne du magazine, à l'exception du site d'information The Daily Beast avec lequel il avait fusionné en 2010.

Lancé en 1933 par un ancien journaliste du Time, Newsweek est en perte de vitesse depuis plusieurs années. Confronté à une chute de ses ventes et de ses revenus publicitaires en raison du déplacement des lecteurs vers les contenus gratuits sur internet, il avait sorti son dernier numéro papier en décembre 2012 et avait basculé au tout numérique.

Son actuel propriétaire, le groupe IAC, avait annoncé en mai qu'il l'avait mis en vente pour se concentrer sur le seul Daily Beast.

IBT Media, fondé en 2006, détient déjà des sites comme International Business Times, Medical Daily, Latin Times ou iDigitalTimes, pour lesquels il revendique au total plus de 30 millions de visiteurs par mois.

«Nous croyons dans la marque Newsweek et attendons avec impatience de la faire croître» et «en faire une entreprise rentable et à succès», a commenté le patron et cofondateur d'IBT Media, Etienne Uzac, cité dans le communiqué.

IBT dit vouloir développer la marque Newsweek et son offre éditoriale en ligne. Les abonnements actuels et les accords de publication de Newsweek sur les marchés internationaux resteront en vigueur.

«La marque Newsweek est solide autour du monde, et nous pensons qu'il y a un potentiel important pour utiliser cela et améliorer l'offre éditoriale, et continuer à moderniser les activités» du magazine, a aussi jugé Johnathan Davis, un autre cofondateur d'IBT Media.

Newsweek, qui a souvent opté pour des Unes audacieuses, marquantes et parfois controversées, avait été vendu pour un dollar symbolique en 2010 par le groupe Washington Post à un milliardaire californien, Sidney Harman, avant d'être en partie revendu à IAC et fusionné avec le Daily Beast.