La boîte montréalaise de commerce électronique Beyond the Rack annoncera aujourd'hui la réalisation d'un financement privé de 39 millions de dollars.

Cet appui financier vient soutenir la croissance effrénée de cette entreprise déjà rentable qui voit depuis ses débuts ses revenus doubler année après année.

«Au début en 2008, on faisait deux envois par jour. Aujourd'hui, c'est plus de 8000», explique Yona Shtern, président et cofondateur de Beyond the Rack.

Après être passée de 4 à 260 employés en trois ans, l'entreprise nécessite une amélioration des ses installations. Yona Shtern entend d'ailleurs investir une partie de cet argent neuf dans la mise à niveau des infrastructures et dans l'amélioration de technologies utilisées pour gérer les marchandises.

C'est dans le marché restreint de la vente par événements privés que Beyond the Rack a fait sa niche. Initialement, elle offrait aux internautes des vêtements griffés à une fraction de leur prix en magasin. Aujourd'hui, elle distribue en plus des articles pour la maison, des livres et des produits d'artisanat. Sous peu, Beyond the Rack s'attaquera même au commerce du vin aux États-Unis.

L'entreprise ne se positionne pas comme un détaillant, mais plutôt comme un intermédiaire entre les acheteurs et les fournisseurs désireux de liquider leurs excédents de stock. En restreignant la vente de ces produits à de courtes périodes, elle permet aux internautes qui sont membres de son site de bénéficier de ses offres.

Et les adeptes sont de plus en plus nombreux. Beyond the Rack compte présentement plus de 6 millions de membres au Canada et aux États-Unis, et 250 000 viennent s'ajouter chaque mois par l'entremise d'un bouche à oreille version 2.0 très efficace.

«Nos membres sont nos meilleurs agents de marketing présentement, explique Yona Shtern. Près de la moitié des nouvelles inscriptions au site proviennent d'invitations faites par nos usagers à leurs connaissances.»

Derrière les 39 millions se cachent des investisseurs privés comme Panorama Capital, Rho Capital, iNovia, le fonds Tandem Expansion et Highland Capital. Ce dernier groupe est le même qui a appuyé Lululemon Athletica à ses débuts. L'entreprise de vêtements de yoga a fait son entrée en Bourse en 2007.

Selon Yona Shtern, il n'est d'ailleurs pas impossible que Beyond the Rack suive les traces de Lululemon. «Nous envisageons l'opportunité d'entrer en Bourse l'an prochain, mais, pour le moment, nous avons assez de liquidités pour faire croître notre entreprise de l'intérieur.»