Des investisseurs américains ont amendé une plainte déposée en début d'année contre News Corporation, le groupe de médias Rupert Murdoch en plein scandale d'écoutes en Grande-Bretagne, dénonçant «une longue histoire d'abus» marquée par le népotisme et une conduite «scandaleuse».

Plusieurs fonds de pension et la banque Amalgamated Bank, qui gère 12 milliards de dollars au nom de fonds de retraite, ont porté plainte au Delaware contre l'ensemble du conseil d'administration de News Corporation.

Le texte de leur plainte en nom collectif, consulté mardi, relève que le scandale des écoutes «illustre une culture débridée à News Corp et au sein de son conseil d'administration, qui ne fournit aucune surveillance efficace».

Pour les plaignants, «il est inconcevable que Murdoch et les autres membres du conseil d'administration n'aient pas été au courant des pratiques illégales de recueil d'informations dans les journaux» britanniques du groupe.

En outre, les plaignants maintiennent le motif original de leur plainte, déposée en mai, liée à l'annonce en mai du rachat de la société de production de cinéma Shine, de la fille de Rupert Murdoch.

Pour eux, «l'accord du conseil d'administration avec le désir de Murdoch d'avantager sa fille, et la disposition du groupe à fermer les yeux sur les transgressions commises par des protégés de Murdoch, n'ont rien de nouveau. Tout au long de ses fonctions, Murdoch a traité News Corp comme la boîte à bonbons familiale où il se sert dès qu'il a faim».

«Rupert Murdoch, le fondateur, PDG, et actionnaire contrôlant News Corp, utilise habituellement News Corp pour s'enrichir lui et sa famille, aux dépens de l'entreprise et de ses actionnaires», accusent encore les plaignants.