Les actionnaires de contrôle de Cogeco Câble (T.CGO) affirment n'avoir aucun plan pour vendre la compagnie, malgré des avis voulant que de solides résultats des activités au Canada pourraient en faire une cible éventuelle pour une prise de contrôle.

Lors d'une entrevue accordée vendredi, le vice-président des affaires publiques et des communications de la compagnie mère Cogeco, René Guimond, a précisé que la position de la famille Audet était très claire sur le sujet, et que Cogeco Câble n'était pas à vendre.

Cogeco et sa filiale de câblodistribution sont contrôlées par la famille Audet en vertu d'actions aux droits de vote multiples, ce qui rend une prise de contrôle hostile improbable.

Joseph MacKay, de Mackie Research, a soutenu vendredi que le quatrième plus important câblodistributeur du pays serait convoité par d'importants rivaux, malgré des problèmes au Portugal, en raison de ses solides résultats d'activités au pays et du fait que la compagnie se concentre sur les banlieues canadiennes.

Dans le rapport de M. MacKay, Rogers Communications et Shaw Communications sont tous deux présentées comme des acheteurs potentiels.

Cogeco, dont le siège social est situé à Montréal, a rapporté jeudi que ses revenus avaient augmenté de 7,4 %, pour s'établir à 342,9 millions au troisième trimestre, malgré des difficultés en Europe. Cette augmentation a été facilitée par l'ajout de 52 534 unités de revenus, un contrôle des coûts et des hausses de tarifs entrées en vigueur en avril.

Les bénéfices ajustés s'établissent à 90 cents par action. Ce résultat dépasse les estimations des analystes, qui envisageaient plutôt 64 cents par action.

La compagnie a également radié ses derniers investissements chez Cabovisao en acceptant une facture de 225,9 millions en raison de la faiblesse de l'environnement économique du Portugal.

L'attrait de Cogeco Câble en tant que cible d'une prise de contrôle est facilité par sa faible dette.

La compagnie a augmenté son dividende annuel à 80 cents par action, en hausse par rapport à 68 cents. Des hausses additionnelles sont probables en raison de l'important flux de trésorerie de l'entreprise et de la faible dette.

En 2000, il était attendu que Cogeco soit la victime d'une consolidation rapide au sein de l'industrie de la câblodistribution, alors que les compagnies de téléphone allaient de l'avant avec leur convergence pour offrir un ensemble complet de services téléphoniques, de télé câblée, de téléphonie cellulaire et de services internet.

Mais au lieu de vendre, Cogeco a plutôt indiqué vouloir être un acheteur.

Après avoir divulgué ses résultats, jeudi, le chef de la direction, Louis Audet, a expliqué que la compagnie n'envisageait pas de vendre ses activités portugaises, qui, a-t-il dit, avaient été achetées pour le long terme.

À la Bourse de Toronto, l'action de Cogeco Câble gagnait 83 cents, ou 1,9 %, à 44,48 $ lors des échanges de mi-journée.