Le secteur de la biotechnologie au Canada perd du terrain par rapport à ses concurrents mondiaux, a souligné mardi Ernst & Young.

La société financière affirme que les entreprises de biotechnologie canadiennes n'ont recueilli que 2% du capital mobilisé à l'échelle mondiale l'an dernier, soit une baisse de 5% depuis 2006.

Le rapport annuel Beyond Borders indique que très peu de sociétés bénéficient du financement public, et que le financement privé au Canada est à son plus bas depuis dix ans.

La recherche et développement dans le secteur diminue toujours et le secteur n'a pas connu de premier appel public à l'épargne depuis 2007, mentionne Ernst & Young.

Paul Karamanoukian, leader du secteur des sciences de la vie d'Ernst & Young du Canada, a dit croire que le secteur doit redonner un élan à ses sociétés et se réinventer pour tirer parti des «possibilités offertes par (...) l'évolution des soins de santé».

M. Karamanoukian estime que les soins de santé évoluent vers «un système axé sur les résultats», et que le potentiel est «énorme» pour les sociétés de biotechnologie canadiennes.

«Si vous devez échouer dans ce nouveau contexte économique, vous devez échouer rapidement, limiter les pertes, passer à autre chose et recommencer. C'est la seule façon de livrer concurrence», a-t-il soutenu dans un communiqué.

Selon le rapport, les sociétés de biotechnologie canadiennes ont mobilisé plus de 482 millions de dollars US en 2010, soit une baisse de 251 millions $ US par rapport à 2009.

M. Karamanoukian s'inquiète de ce que cela signifie pour les sociétés canadiennes qui se battent pour obtenir une part du marché mondial. «Nous sommes à notre point le plus bas en dix ans. Mais cela pourrait changer en mettant l'accent sur les principes d'affaires fondamentaux et les nouvelles possibilités», a-t-il fait valoir.

Le rapport cerne quatre approches afin de soutenir l'innovation dans un environnement de plus en plus concurrentiel, soit prouver que ses produits se démarquent, «faire plus avec moins» - ce qui pourrait signifier concevoir des produits qui ciblent des populations plus petites pour en augmenter l'efficacité -, acquérir de nouvelles compétences et collaborer en vue d'une action concertée.

La firme Ernst & Young offre des services de certification et fiscalité, services transactionnels et services consultatifs.