Le projet du nouveau Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) a obtenu une cote de crédit moins élevée que le futur Centre universitaire de santé McGill (CUSM), mais les coûts assumés par le gouvernement ne devraient pas bondir pour autant.

L'agence de notation DBRS vient d'attribuer une cote de BBB (élevé) au projet du CHUM, alors que l'an dernier, elle avait accordé une cote de A (faible) à celui du CUSM, soit un cran plus haut.

Pour expliquer la cote du projet du CHUM, DBRS évoque sa complexité, notamment le fait qu'il sera construit au centre-ville de Montréal, à deux pas de l'actuel hôpital Saint-Luc et d'une ligne de métro. L'agence souligne en outre que le projet s'étale sur une période beaucoup plus longue (près de neuf ans contre un peu plus de quatre ans pour le CUSM) et qu'il sera réalisé par une multitude de sous-traitants de petite taille.

Au cours d'un entretien téléphonique, vendredi, l'analyste Éric Beauchemin, de DBRS, a toutefois assuré que BBB (élevé) constituait une «bonne» cote pour un projet réalisé en partenariat public-privé (PPP).

M. Beauchemin a également précisé que la cote plus faible du projet du CHUM ne signifiait pas nécessairement que les coûts de financement seraient beaucoup plus élevés que pour le futur CUSM. Et même si tel était le cas, le gouvernement n'en ferait pas les frais, parce que les contrats prévoient qu'il sera protégé contre les hausses de coûts.

La société en commandite Santé Montréal Collectif émettra pour 1,39 milliard $ d'obligations pour financer le projet du CHUM, alors que SNC-Lavalin Innisfree McGill Finance en a émis pour 1,16 milliard $ l'an dernier. Les principales entreprises associées au projet du CHUM sont les britanniques Innisfree et Laing O'Rourke, l'espagnole Obrascon Huarte, la française Dalkia et les québécoises EBC et Magil.