Quatre villes de la Saskatchewan et de l'Alberta occuperont les premières places au tableau de la croissance économique cette année, tandis que Montréal verra son PIB perdre de la vigueur. C'est ce que prévoit le Conference Board du Canada dans son étude de conjoncture métropolitaine du printemps 2011 dévoilée jeudi.

Selon cette étude, les économies de Saskatoon, de Calgary, de Regina et d'Edmonton afficheront une croissance nettement plus forte que celle des autres villes couvertes, grâce aux secteurs des ressources et de l'énergie.

L'économie de Montréal, qui a progressé de 2,8% en 2010, devrait enregistrer une croissance de 2,1% cette année.

Une croissance économique mondiale plus faible, à laquelle se combine un ralentissement du marché du logement et des augmentations de l'impôt (y compris une augmentation d'un point de pourcentage de la taxe de vente), restreindra l'activité économique de la région métropolitaine en 2011.

L'économie de Montréal devrait cependant retrouver de l'élan en 2012, grâce au dynamisme du secteur de l'aérospatiale, soutient le Conference Board.

À Québec, l'économie devrait aussi progresser à un rythme plus lent cette année qu'en 2010, avec une croissance du PIB prévue de 2,3%.

Saskatoon et Regina bénéficient du fort niveau d'activité dans le secteur des ressources de la province et d'une croissance démographique qui dynamise les marchés de l'habitation des deux villes, souligne le Conference Board.

Selon l'étude, l'économie de Saskatoon devrait croître au rythme de 4,1% cette année et rester parmi les plus performantes des régions métropolitaines canadiennes jusqu'en 2013. Le produit intérieur brut (PIB) réel de Regina devrait quant à lui progresser de 3,1% cette année.

Les perspectives prometteuses du secteur albertain de l'énergie seront pour beaucoup dans l'essor des économies de Calgary et d'Edmonton, mentionne le Conference Board.

Calgary reste le centre des services pour le secteur énergétique de la province et devrait afficher le deuxième taux de croissance économique le plus important (derrière celui de Saskatoon), à 3,4%, indique l'étude.

À Edmonton, même si le secteur énergétique améliore les perspectives de la ville, le PIB réel devrait croître au rythme de 3,1% en 2011 - un peu moins qu'en 2010 - en raison d'une croissance plus modérée des secteurs de la construction, de la fabrication et des services.

Les autres villes de l'Ouest canadien couvertes par ces prévisions peuvent s'attendre à une croissance économique modérée.

Un ralentissement est anticipé dans tous les secteurs de l'économie de Vancouver, la croissance du PIB de la région devant être modérée, à 2,4% en 2011.

La croissance du PIB à Toronto et à Hamilton doit ralentir pour s'établir à 2,8% et à 2,5% respectivement cette année. L'achèvement des mesures publiques de stimulation et les gains plus faibles de la production manufacturière expliquent le ralentissement anticipé de la croissance.

À Ottawa-Gatineau, la croissance économique se modérera à 2,2%. La région de la capitale nationale sentira les effets d'un gel des dépenses des ministères fédéraux qui se traduira par un nombre plus réduit d'emplois dans le secteur public au cours des prochaines années. La faiblesse du secteur de l'administration publique se répercutera sur le marché des logements neufs dont la demande chutera.

L'étude décrit les perspectives quinquennales de 13 des régions métropolitaines de recensement (RMR) les plus importantes du Canada.