CAE (T.CAE) commence à voir des signes de reprise dans le secteur de l'aviation commerciale. Le secteur de l'aviation d'affaires continue cependant à traîner la patte.

L'entreprise montréalaise, qui manufacture des simulateurs de vol et qui offre des services de formation aux pilotes, a fait preuve d'un optimisme prudent hier, à l'occasion de la divulgation des résultats de son deuxième trimestre.

«Nous sommes plus confiants qu'auparavant en ce qui concerne les perspectives du marché civil, a déclaré le président et chef de la direction de CAE, Marc Parent, au cours d'une conférence téléphonique hier. Nous augmentons donc le nombre de commandes de simulateurs que nous pensons décrocher cette année, soit autour de 25.»

Les revenus de CAE ont atteint 386,6 millions de dollars au deuxième trimestre de l'exercice 2011, en croissance de 6% par rapport aux revenus de 364,5 millions enregistrés au même trimestre de l'exercice précédent.

Le bénéfice net a légèrement augmenté, passant de 39,1 millions à 39,9 millions. Le bénéfice par action est passé de 15 cents à 16 cents, ce qui correspond sensiblement aux attentes des analystes.

«Tout compte fait, nous avons eu une bonne performance», a commenté M. Parent.

Le marché a réagi de façon positive: le titre de CAE a gagné 34 cents pour clôturer à 11,67$ à la Bourse de Toronto hier. Il s'agit d'un gain de 3%.

M. Parent a noté que les transporteurs aériens avaient repris le chemin de la rentabilité et que le trafic passager était de nouveau en croissance, grâce notamment aux marchés émergents comme la Chine, l'Asie du sud-est, l'Amérique latine et le Moyen-Orient.

«Le secteur de l'aviation d'affaires met plus de temps à se relever que l'aviation commerciale, mais il y a quand même des points positifs, comme le segment des gros appareils et les marchés outremer, qui suscitent une modeste reprise», a-t-il indiqué.

Le taux d'utilisation des centres de formation civils de CAE a augmenté et l'entreprise a obtenu des commandes pour 16 simulateurs civils depuis le début de son exercice financier. L'année dernière, à pareille date, CAE n'avait engrangé que 10 nouvelles commandes.

Il y a quelques nuages à l'horizon dans le secteur militaire: certains gouvernements, à commencer par celui du Royaume-Uni, entendent réduire leur budget militaire.

«Nous sommes bien positionnés parce que nous pouvons offrir des solutions à coûts peu élevés, a toutefois fait valoir M. Parent. Nous nous attendons à voir un plus grand recours à la formation fondée sur la simulation.»