La saignée se poursuit dans l'industrie pharmaceutique québécoise. La Presse a appris que le centre de recherche de l'usine Ratiopharm, à Mirabel, fermera ses portes, ce qui entraînera une cinquantaine de pertes d'emplois. L'avenir de l'usine au complet, qui compte 550 employés, est aussi incertain.

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Ces nouveaux licenciements découlent de l'acquisition de Ratiopharm, fabricant de médicaments génériques allemands, par l'israélienne Teva [[|ticker sym='TEVA'|]] en mars dernier.

Teva, qui possède déjà des usines en Ontario, ne serait pas intéressée à conserver l'établissement de Mirabel. Selon des sources près du dossier, Teva se serait donné jusqu'en 2012 pour tenter de vendre l'usine québécoise, à défaut de quoi elle la fermera tout simplement.

La fermeture du centre de recherche, qui emploie environ 50 personnes, est toutefois formelle et a été annoncée hier aux employés. «Ce n'est pas très surprenant, a dit en apprenant la nouvelle Bertrand Bolduc, de la société Galenova, qui suit l'industrie québécoise pharmaceutique de près. Teva a une importante usine en Ontario qui fabrique plusieurs produits qui sont aussi faits à Mirabel.»

L'usine de Mirabel est l'ancienne Technilab Pharma, que Ratiopharm a fondée en 1974 et rachetée en 2002.

Il s'agit d'un autre coup dur pour l'industrie pharmaceutique québécoise, qui a entre autres encaissé la fermeture du centre de recherche de Merck à Kirkland en juillet dernier.