Les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis ont progressé plus que prévu en août, aidées par un bond de leurs revenus disponibles, selon des chiffres publiés vendredi par le département du Commerce à Washington.

En données corrigées des variations saisonnières, la consommation a progressé de 0,4% par rapport au mois précédent, pour le deuxième mois consécutif. C'est mieux que ne le prévoyaient les analystes, qui tablaient sur 0,3%.

Cette hausse est en bonne partie due à un bond de 0,5% du revenu disponible (après impôts et prélèvements sociaux) des Américains.

Ces deux chiffres sont calculés en dollars courants, c'est-à-dire sans tenir compte de l'inflation. En retirant ses effets, la consommation a augmenté de 0,2%.

Le ministère a relevé que les revenus avait bénéficié des «conséquences de la législation sur les allocations chômage». En août, le Congrès avait voté pour rétablir dans leurs droits à une indemnisation certains chômeurs de longue durée, en leur accordant les allocations de juillet de manière rétroactive.

Le taux d'épargne des ménages a légèrement augmenté, passant à 5,8% contre 5,7% le mois précédent.

Après la multiplication d'indicateurs mauvais ou décevants sur l'activité économique depuis le début du troisième trimestre, les bons chiffres de la consommation en juillet et août sont encourageants pour les perspectives de la croissance aux États-Unis.

Mais les indices de confiance des consommateurs laissent penser que le mois de septembre pourrait avoir été moins bon pour la consommation.

L'inflation reste stable en août

L'inflation aux États-Unis est restée stable en août, demeurant sous le niveau jugé souhaitable par les autorités monétaires selon l'indice des prix associés aux dépenses de consommation des ménages (PCE) publié vendredi par le département du Commerce à Washington.

En données corrigées des variations saisonnières, cet indice a affiché une hausse de 1,5% sur un an, la même qu'en juillet.

L'indice de base (hors énergie et alimentation) est également resté stable à 1,4%.

Cet indice, qui sert de référence à la banque centrale (Fed), reste ainsi inférieur au niveau jugé souhaitable par les responsables de la politique monétaire (1,7% à 2,0%). En juin, il était tombé brutalement à 1,4%, suscitant la crainte parmi certains d'entre eux de voir l'économie américaine sombrer dans la déflation.

Par rapport au mois précédent, l'indice PCE a augmenté de 0,2% en août, et 0,1% hors énergie et alimentation, montrant que les prix restent orientés à la hausse même si celle-ci est considérée comme insuffisante.

Le comité de politique monétaire de la Fed avait indiqué dans son communiqué publié à l'issue d'une réunion le 21 septembre qu'il trouvait l'inflation inférieure aux niveaux souhaitables et qu'il était prêt à agir pour faire remonter les prix s'ils flanchaient de nouveau.