Le milliardaire américain Carl Icahn poursuit depuis plusieurs mois une offensive pour racheter la totalité des studios de cinéma américano-canadiens en difficulté Lionsgate, dont il est déjà actionnaire, et a augmenté mardi son offre.

Dans un communiqué, M. Icahn informe qu'il relève son offre de rachat de 6,50$ à 7,50$ par action en numéraire.

Lionsgate bondissait de 12,48% à 7,30$ vers 13h34 à la suite de cette nouvelle offre.

M. Icahn détient pour l'instant 33% de Lionsgate, ce qui fait de lui son principal actionnaire.

Dans un communiqué, l'investisseur a toutefois conditionné son offre à l'annulation d'une émission d'actions le mois dernier à l'homme d'affaires Mark Rachevsky, un ancien conseiller de M. Icahn avec lequel il est désormais brouillé.

Cette émission de titres liée à un accord d'échange de dette contre actions avait augmenté la part de M. Rachevsky à 29% de Lionsgate et avait réduit celle de M. Icahn de 38% à 33%.

M. Icahn a également demandé à la Cour Suprême de Colombie-Britannique de revenir sur cette émission d'actions et a fustigé le conseil d'administrations de Lionsgate pour cette décision.

«Icahn Group est parvenu à la conclusion que, pour protéger la part qu'il détient, il est nécessaire de prendre le contrôle de Lionsgate et de limoger le conseil d'administration actuel», écrit-il dans son communiqué.

M. Icahn, qui se définit lui-même comme un actionnaire «activiste», est coutumier des joutes boursières et s'oppose fréquemment aux directions des entreprises dont il est actionnaire, comme ce fut le cas récemment chez Yahoo! et le groupe de services financiers CIT.

Le conseil d'administration de Lionsgate, qui produit les séries télévisions à succès «Mad Men», «Nurse Jackie» et «Weeds», de même que des films d'action comme «Expendables: unité spéciale», a indiqué dans un communiqué parallèle qu'il allait étudier cette offre.

Le conseil d'administration du studio était jusqu'à présent opposé à l'offensive de M. Icahn.

D'après la presse américaine, il étudie une possible fusion avec les studios de cinéma Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), également en difficultés.